Le 17 novembre et 15 décembre 2013, auront lieu les élections présidentielles au Chili.
Il y a 25 ans, les Chiliens disaient non à la dictature de Pinochet. Aujourd’hui, « les fils de la démocratie », une génération qui n’a pas vécu la dictature, exige des changements sociaux et institutionnelles profonds.
Le pays connaît depuis plus de deux ans de nombreuses manifestations qui rejettent globalement les partis politiques de l’establishment issus de deux grands blocs (Alianza – droite – et Concertacion – centre-gauche). C’est dans ce contexte que le Parti Écologiste Vert du Chili a choisi de présenter un candidat à l’élection Présidentielle du 17 novembre prochain : Alfredo Sfeir Younis, manifestant ainsi le besoin d’une alternative à travers une parole singulière.
M. Sfeir est l’un des premiers économistes environnementaux siégeant au sein d’institutions internationales ; il a été nommé dès 1976 à la Banque mondiale, travaillant plus spécifiquement sur l’Afrique de l’Ouest. Sa candidature est également soutenue par des mouvements citoyens constitués dès 2008, issus de la société civile et des mouvements sociaux.
Les principaux points programmatiques en débat et portés par le parti écologiste Vert sont :
- le changement de la constitution… qui n’a pas changé depuis 40 ans !
- l’abrogation de certaines lois : celle ne permettant pas la transparence du financement des partis, celle sur les retraites imposant un système individuel d’épargne géré par des fonds de pension ;
- le soutien renforcé à l’éducation publique plutôt qu’à l’éducation privée ;
- l’abrogation des lois ayant permis la privatisation complète (gestion et propriété) de l’eau (Suez Environnement faisant partie des sociétés transnationales qui ont désormais la main mise sur la gestion de l’eau).
Malgré sa jeunesse, le projet politique des écologistes chiliens pourra également être porté dans de très nombreuses villes par des candidats Verts lors des prochaines élections municipales.