Avec 74.000 emplois détruits en 2014 et un chômage élevé, la réalité commande pourtant d’envisager de sortir de la gestion de la crise pour adopter une politique volontariste et changer de cap.
L’orientation économique du gouvernement et son refus d’écouter toutes les composantes de sa majorité ne peuvent que conduire à l’aggravation de la situation.
Rappelons qu’une politique économique doit être au service d’un projet de société. Les écologistes s’interrogent sur le projet que porte François Hollande pour le pays. Le débat ne doit pas porter sur quelques mesures ici ou là mais bien sur des orientations économiques écologiques et sociales ambitieuses.
Il est temps d’admettre que l’enjeu n’est pas d’attendre ou espérer le retour – si hypothétique – de la croissance économique, mais de fonder une politique de création d’emplois intégrant la perspective d’une croissance faible.
En particulier, la politique de soutien aux industries et aux entreprises est trop peu orientée sur les enjeux d’anticipation des défis environnementaux, alors même que la transition est un véritable gisement d’emplois durables, utiles et non délocalisables. En soutenant clairement les filières d’avenir que sont les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique, notre pays peut créer des centaines de milliers d’emplois.
Pour EELV, un changement de cap s’impose pour engager une politique écologique : environnementale, sociale, économique et démocratique.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux