Alors que les alertes sur le changement climatique et ses conséquences n’ont jamais été aussi vives, et alors que la nécessité de protéger les espaces naturelles devient une évidence, des décideurs de toutes sortes projettent encore de bâtir des routes. Ces nouvelles infrastructures entraînent artificialisation des sols, destructions des écosystèmes et encouragent la voiture individuelle, nocive au climat et à la santé.
À Beynac-et-Cazenac (Dordogne), le Conseil départemental a décidé de bâtir un contournement routier, c’est à dire une nouvelle voie routière qui enjambera deux fois la vallée de la Dordogne, pourtant classée « réserve de biosphère » au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce projet digne du siècle dernier est un rêve de bétonneur inconséquent, aux effets irréversibles pour la nature et pour le paysage. Abîmant la rivière, un écosystème indispensable mais fragile, ce projet nuira aussi aux commerçants et aux centre-villes, devenus des obstacles à éviter. Ce sera une balafre pour l’incroyable patrimoine historique de la vallée. Enfin, l’enquête publique a montré, pour la troisième fois en plusieurs décennies, l’opposition des habitant·e·s de la région au projet.
Malgré cela, les travaux s’apprêtent à commencer. De nombreuses et nombreux élus régionaux écologistes, ainsi que David Cormand, secrétaire national d’EELV, seront présents au rassemblement à Beynac ce samedi 18 août, à l’appel du collectif « Sauvons la vallée de la Dordogne ».
Europe Écologie- Les Verts demande l’abandon de ce projet, et soutient le collectif citoyen qui a décidé d’occuper la zone d’aménagement différée, afin qu’elle reste une zone à vocation agricole, entretenue dans la respect de la nature et du patrimoine.
Julien Bayou et Sandra Regol, porte-parole nationaux
Retrouvez la tribune de David Cormand expliquant son indignation face au « déménagement du territoire » que ce projet représente.
Une pétition en ligne a recueilli plus de 7000 signatures.