Consultation Notre-Dame-des-Landes : ceux qui financent doivent pouvoir voter
Le Conseil national de la transition écologique (CNTE) a rejeté à l’unanimité le projet d’ordonnance du gouvernement sur la consultation concernant le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
EELV s’en réjouit. Après la COP 21, la démocratie environnementale vaut mieux que ça : le gouvernement doit revoir sa copie et permettre une véritable expression démocratique.
Cela passe par une information claire et impartiale. L’optimisation de Nantes-Atlantique et la mise en réseau des aéroports du Grand-Ouest doivent être également mises en débat, avec comparaison des coûts de chaque projet et du niveau de service global. Le travail lancé par la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, doit aller à son terme avant tout lancement de référendum.
Le périmètre de consultation est primordial. La perte de biodiversité qu’engendrerait la réalisation du projet ne connaît pas de frontières. Le projet est mené par l’Etat aussi juridiquement c’est toute la population française qui pourrait avoir à se prononcer.
A minima, c’est le périmètre Bretagne – Pays de la Loire qui doit être retenu. Le projet d’aéroport aurait un impact en matière d’aménagement du territoire sur le « Grand Ouest » et les régions Bretagne et des Pays de la Loire contribuent au financement du projet. Les habitants des deux régions doivent être consultés.
Un référendum sur le plus petit périmètre possible avec une question simpliste « pour ou contre » n’est pas respectueux de la démocratie, encore moins des citoyens.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux