3 questions à Pénélope Bagieu
Comment expliquez-vous le succès de votre BD (chalutage en eaux profondes) ?
C’est beaucoup plus facile de faire passer un message long et dense par une petite BD que par n’importe quel autre moyen : Personne n’a envie de lire 18 pages de texte, et personne n’a vraiment le temps de regarder une vidéo d’un quart d’heure. Avec une BD, on prend les gens en traître : ils ne se rendent pas compte qu’on est en train de leur raconter quelque chose, et avant qu’ils n’aient eu le temps de changer de page, hop, ça y est, ils ont lu !
D’où vient votre engagement ?
J’avais rencontré Claire Nouvian de l’ONG Bloom à une conférence Ted, durant laquelle elle expliquait à peu de chose près tout ce que j’ai repris dans ma BD : ce scandale politique qu’était la pêche en eaux profondes pratiquée par la Scapêche. Ça m’a bien évidemment mise hors de moi, comme tous les gens ayant entendu ce message, alors j’ai cherché comment contribuer à ma manière, en me demandant ce que je pouvais apporter à cette cause : en l’occurence mon dessin et ma visibilité sur internet, et justement pas auprès de gens habituellement sollicités par ce genre de pétitions.
Quels sont vos projets futurs ?
Je voudrais faire une BD (un peu plus longue) pour expliquer quelque chose que j’ai découvert à New York et qui a complètement transformé ma façon de consommer : une coopérative dans laquelle chacun doit travailler, en échange de prix très bas sur une production locale et biologique, qui court-circuite complètement la grande distribution. Si on pouvait développer ce système dans toutes les villes en France, on gagnerait vraiment une bataille.
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