Grèce : berceau de la démocratie, tombeau du diktat technocratique
EELV et les Verts européens -résolument contre la sortie de la Grèce de l’Europe- saluent la consultation du peuple grec proposée par Alexis Tsipras.
Le FMI et les dirigeants allemands font peser sur la Grèce, ses dirigeants et son peuple, une pression insupportable. Les écologistes reconnaissent l’importance et l’urgence de réformes structurelles en Grèce. Cependant ce pays ne peut pas mener de front le remboursement de sa dette et les réformes. Il est urgent de desserrer la contrainte et de reporter le remboursement de la dette grecque le temps des réformes. Loin des mesures d’austérité qui ont fait la preuve de leurs échecs, ces réformes par ailleurs doivent renforcer la justice sociale, et donc peser sur les plus riches, garantir des droits supérieurs aux salariés et donc lutter contre le travail au noir.
La pression actuelle est insupportable et fait peser de lourds risques sur l’avenir de l’Europe. Alexis Tsipras a eu raison de soumettre au peuple qui l’a élu les réformes qu’on lui impose. C’est là un respect essentiel de la démocratie et un facteur indispensable pour que la confiance dans les représentants élus revienne.
Ce qui se joue aujourd’hui n’est pas simplement le sort de la Grèce mais bien celui de l’Europe. Après les migrants, voici une preuve éclatante et désolante que l’Europe ne fonctionne pas.
C’est pourquoi l’avenir du vieux continent est résolument démocratique et passe par un renforcement du pouvoir politique.
EELV soutient la décision du gouvernement grec de consulter son peuple et appelle la France à faire de même.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux