COP 21 : EELV réclame urgemment une taxe sur les transactions financières
EELV a lancé une opération sur les réseaux sociaux à laquelle tout citoyen est convié à interpeller le Président de la République pour réclamer une taxation urgente de la finance à 160 jours de la COP 21.
Pour les écologistes, l’heure est venue. A la veille de plusieurs réunions décisives entre chefs d’Etat et ministres européens, EELV appelle la France à s’engager de manière forte et exemplaire vers la mise en place de la taxe sur les transactions financières pour le 1er janvier 2016.
En accueillant la COP 21 en décembre, François Hollande porte une responsabilité historique dans la réussite de ce rendez-vous sans nul doute décisif pour l’avenir de l’humanité. C’est pourquoi l’exemplarité doit être totale en vue d’entrainer ses partenaires dans son sillage, et conserver toute crédibilité dans les négociations internationales en décembre.
EELV rappelle qu’une taxe ambitieuse sur les transactions financières pourrait -en plus de limiter les ravages de la spéculation- rapporter chaque année 36 milliards d’euros sans peser sur les ménages. Cette manne précieuse servirait pour une partie à l’aide publique au développement -notamment dans la lutte contre le sida- et le fonds de solidarité destiné aux pays en développement pour qu’ils opèrent leur transition énergétique. La TTF répond ainsi à l’urgence climatique comme à une nécessité démocratique.
La question financière sera justement l’une des clés du succès dans la perspective d’un accord mondial, ambitieux et contraignant sur le climat. L’injustice climatique dont sont aujourd’hui victimes les pays du Sud -les plus vulnérables- face aux pays du Nord –largement responsables de la situation actuelle– implique de débloquer des financements additionnels afin de permettre aux populations les plus pauvres de s’adapter aux conséquences néfastes et quotidiennes du dérèglement climatique.
EELV réclame donc un positionnement clair et inconditionnel de la France afin que la taxe sur les transactions financières voit enfin le jour.
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux