Rachat d’Areva par EDF : l’entêtement se prolonge

Logo_EELV_fondvert-300x174

Longtemps présentée comme un fleuron industriel au service d’une -pseudo- filière d’avenir, Areva est aujourd’hui au bord de la faillite. Pour les écologistes, le naufrage d’Areva ne justifie pas d’entraîner EDF dans cette chute vertigineuse.

EELV dénonce en ce sens les annonces du gouvernement, tant sur le rachat d’un secteur stratégique d’Areva par EDF, la recapitalisation de plusieurs milliards d’euros – aux frais du contribuable – de l’entreprise symptôme et symbole de la déliquescence de la filière nucléaire, ou même des prises de participation de la Chine pourtant incompatibles avec la légende de l’indépendance énergétique française.

Pour les écologistes, les difficultés d’Areva sont une évidence tant l’entreprise a accumulé les erreurs stratégiques du passé, le manque de vision criant nourri par un lobbying maladif à propos d’une énergie nucléaire sur le déclin, car de plus en plus coûteuse, de moins en moins sûre et dont le problème du stockage des déchets n’est toujours pas réglé.

En cela, toutes les solutions proposées par le gouvernement sont condamnées à l’échec s’il n’y a pas de réorientation urgente – pour la populations et les milliers de salariés – vers la transition énergétique et un projet stratégique mieux adapté au XXIème siècle à l’heure du développement croissant des énergies renouvelables, la chute de leurs coûts, et des innovations en matière de stockage.

Les écologistes rappellent ainsi la nécessité d’investir dans les énergies d’avenir, et non plus celles du passé, au moment où une loi de transition énergétique vient d’être enfin adoptée et alors que la France doit faire montre d’exemplarité environnementale à quelques mois de la conférence de l’ONU sur le climat.

 

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

Remonter