Evacuation de camps : la mise en scène de l’autorité est incompatible avec des solutions durables à la précarité et à la misère

Logo_EELV_fondvert-300x174

Europe Ecologie – Les Verts prend acte de l’évacuation – simultanée – des camps de la Chapelle à Paris et de Calais, suite aux évidentes difficultés générées par le regroupement de personnes dans des conditions humanitaires indignes.

Toutefois les écologistes restent et resteront vigilants quant à l’orientation de ces personnes vers des solutions d’hébergements d’urgence, qu’ils soient éligibles ou non au droit d’asile.

EELV rappelle que c’est l’absence de solutions proposées et de politique d’accueil qui renforcent les problèmes sanitaires et la grande détresse de personnes déjà en situation de fragilité extrême.

Le Premier ministre a récemment refusé catégoriquement les quotas de migrants proposés par la Commission européenne après les nombreuses tragédies humanitaires qui ont transformé la Méditerranée en cimetière. Les impératifs de responsabilité et de solidarité européenne devraient pourtant nous interdire de laisser seules la Grèce et l’Italie gérer la question migratoire. Au-delà, la France doit mieux participer à l’effort d’accueil. La répartition proposée par la Commission est une proposition qui va dans le bon sens.

EELV rappelle que François Hollande promettait fin 2013 d’accueillir 500 réfugiés syriens quand l’Allemagne en accueille dix fois plus et la Suède des dizaines de milliers.

EELV rappelle que les migrants concentrés dans ces camps ont fui leur pays pour des raisons d’instabilité politique, d’insécurité, de violence, de maltraitance, de manquements aux droits humains, et sont arrivés après des voyages de plusieurs mois, voire de plusieurs années. A ce titre, au nom de la plus simple humanité, ils doivent obtenir une protection.

La France doit s’engager sur la voie de la régularisation des sans-papiers, comme l’Espagne, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis. C’est aussi la meilleure manière de permettre aux migrants de contribuer par leurs cotisations, leurs impôts, par leurs compétences professionnelles à la richesse et au développement de leur pays d’accueil comme de départ.

Alors que le désespoir, les conflits, les inégalités, la misère et la précarité poussent au départ des milliers de personnes vers des lendemains meilleurs, l’Europe doit s’attaquer aux sources de ces déséquilibres économiques et géopolitiques.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

Remonter