Routiers : il faut des salaires décents pour un travail et des horaires souvent difficiles
Dans le transport routier de marchandises, le moins disant est malheureusement devenu la norme. La guerre des prix des transporteurs entre eux pour obtenir les marchés a amené le développement de la sous-traitance à outrance. Souvent assurée par de petites entreprises et des chauffeurs indépendants n’ayant pas de marge de négociation, cette organisation pèse en retour sur les salariés. L’emploi de chauffeurs étrangers par certains est aussi une arme contre les salaires.
Une convention collective qui a des minimums conventionnels en dessous du SMIC montre bien que les grandes organisations patronales du secteur considèrent leurs salariés comme des hommes et des femmes corvéables à merci. La juste revendication de salaires décents pour des personnes aux travaux et horaires difficiles doit pourtant trouver une issue.
Abandon de la taxe poids lourds mise en place dans nombre d’états européens, remboursement des taxes de carburant, camion de 44 tonnes…, autant de cadeaux faits au patronat routier, qui mettent à mal la transition écologique de notre pays, sans que, dans le même temps, les conditions des salaires et du travail des salariés aient été améliorées.
Après plusieurs jours de conflit, barrages filtrants, opérations escargot, blocage de sites, toutes les fédérations de salariés étant dans le mouvement, le patronat doit accepter de négocier sur les salaires !
Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux.
La Commission Transports d’EELV.