Vive la culture !

Emmanuelle Cosse

Dans l’atmosphère lourde de ce début d’année 2015, il est important de trouver des moments d’évasion et de respiration. Le 42eme festival de Bande dessinée d’Angoulême nous en donne l’occasion. Quelle meilleure manière de rendre hommage aux dessinateurs de Charlie Hebdo que de finir cet interminable mois de janvier en célébrant la culture et le 9e art ?

Du carnet intime à la science-fiction, la bande dessinée offre aujourd’hui une production riche et diverse, qui s’est peu à peu affirmée dans l’édition. Pour certains lecteurs, c’est avant tout un divertissement qui permet de s’évader. Pour d’autres, c’est une grande fenêtre sur le réel, une manière de prendre des nouvelles et de s’informer. Au delà de la création et de la recherche artistique, la BD est devenue un vecteur d’idées et de convictions privilégié, associant la puissance des mots et des dessins pour interroger le monde dans lequel nous vivons.

Qu’il s’agisse d’un manga qui raconte la vie des lycéennes au Japon après Fukushima, du récit du combat des ouvriers de l’usine Lip contre les ravages du capitalisme financier des années 70, ou encore d’un polar d’anticipation sur la légalisation du cannabis, ces planches nous permettent de réfléchir à l’invention d’un monde meilleur, de nous indigner, de nous faire rêver…

Au fil des années, l’écologie est ainsi devenue une préoccupation de plus en plus d’auteurs. Pour mettre en lumière leurs travaux, les écologistes remettent ainsi chaque année le prix Tournesol à un album traitant particulièrement de ces enjeux.

Alors regardons et lisons les yeux grands ouverts. C’est une manière agréable de vivre notre engagement politique tout en soutenant la création artistique.

Vive la culture et vive la bande dessinée !

 

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV. 

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