Secret des affaires… ou muselière pour lanceurs d’alerte et presse d’investigation ?

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Moins d’une semaine après la gigantesque manifestation républicaine en hommage aux victimes des attaques terroristes et en soutien à la liberté de la presse, les députés ont adopté en commission un amendement au projet de loi Macron instaurant la notion de « secret des affaires » qui pourrait bien constituer une menace sans précédent pour la liberté d’informer.Concrètement, un lanceur d’alerte ou un journaliste curieux convaincu d’avoir violé le « secret des affaires » pourra être puni de trois ans d’emprisonnement et … 375 000 euros d’amende ! Et le double s’il atteint ou tente seulement d’atteindre « à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France. »
Rien de tel pour dissuader un citoyen, un syndicaliste, une association ou une presse déjà souvent échaudée par le harcèlement juridique ou les représailles commerciales d’annonceurs mis en cause d’informer sur une pratique nocive pour l’intérêt général.

Pour Sandrine Rousseau, « Il faut protéger les entreprises contre l’espionnage industriel mais cet amendement va trop loin« . Julien Bayou renchérit : « Il doit être revu: en l’état il pose un principe général d’interdiction de violer le secret des affaires qui va conduire la presse et les lanceurs d’alerte à s’auto-censurer« .

Les écologistes proposeront des amendements pour veiller à protéger la liberté de la presse et les lanceurs d’alerte.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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