L’EPR, symbole de la faillite annoncée de la filière nucléaire

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EELV appelle à tirer les conclusions du nouveau retard annoncé de l’EPR de Flamanville : ce projet est un fiasco tant industriel que commercial dont il faut arrêter les frais.

Les multiples déboires de l’EPR en France – retards, surcoûts, infractions au droit du travail et multiplication des accidents du travail – parviennent presque à éclipser la situation tout aussi délirante du réacteur nucléaire qu’Areva essaie de construire en Finlande: prévu pour 2009, on parle désormais de 2018. Chaque année de retard coûte plusieurs centaines de millions d’euros qui seront in fine à la charge du contribuable français. Quant aux EPR en construction au Royaume-Uni, ils ne pourraient voir le jour sans des aides considérables de la part de l’Etat.

Une recapitalisation d’Areva semble inéluctable, et le groupe se prépare à annoncer des centaines voire des milliers de suppression d’emplois. Les salariés sont ainsi victimes non pas des écologistes, mais bien de l’aveuglement de leurs dirigeants et de l’incapacité de l’Etat français à envisager la transition nécessaire.

A investissement égal, il aurait été possible de produire plus d’énergie en investissant dans les renouvelables, tout en développant des filières industrielles innovantes, telles que les économies d’énergie et l’efficacité énergétique.

Il aurait donc été possible de créer plus d’emplois durables, non délocalisables et mieux répartis sur le territoire.

 

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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