Accord USA-Chine : un premier pas qui en appelle d’autres

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EELV prend acte de l’accord conclu mercredi 12 novembre entre les deux plus grands pollueurs de la planète, qui voit les Etats-Unis et la Chine s’engager mutuellement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Ces deux pays, qui concentrent à eux seuls 45% des émissions mondiales de C02, s’engagent respectivement à inverser la courbe de leurs émissions aux alentours de 2030 et une réduction de 26 à 28% de leurs émissions d’ici 2025 par rapport à 2005.

Pour les écologistes, il s’agit enfin d’un premier signal positif à un an de la 21ème conférence Climat qui se déroulera à Paris, et qui devra fixer un accord international pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés par rapport à l’ère pré-industrielle, seuil au delà duquel les dangers pour l’homme et son écosystème sont immenses.

Toutefois, ces annonces doivent dépasser le stade des déclarations d’intention et constituer le point de départ d’engagements à la hauteur des enjeux et pris par l’ensemble de la communauté internationale, puisque en l’état les efforts promis -s’ils sont bienvenus et nécessaires- restent insuffisants au regard des préconisations scientifiques.

Publié le 02 novembre, le dernier rapport du GIEC -constituant à ce jour l’étude la plus précise et la plus complète concernant le dérèglement climatique – tire en effet la sonnette d’alarme : il révèle que le niveau de CO2 dans l’atmosphère est inédit depuis 800 000 ans et que la température sur Terre a déjà grimpé de 0,85 degrés celsius depuis la fin du XIXème siècle.

Les recommandations scientifiques sont donc sans appel : pour inverser ce processus et gagner la bataille contre le dérèglement climatique, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% d’ici 2050 et définitivement éliminées en 2100.

Ainsi, si cet accord est une première étape vers la réussite de Paris 2015, il ne peut en aucun cas constituer une finalité. Au contraire, il doit créer une dynamique positive et entraîner l’ensemble de la communauté internationale à prendre ses responsabilités et faire cause commune face à ce défi de civilisation.

Julien Bayou et Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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