Transition énergétique, pourquoi nous avons dit oui
Qui dit transition dit progressivité dans l’action.
En votant le projet de loi de transition énergétique, l’Assemblée nationale n’a pas acté un aboutissement : nous avons donnéun coup d’envoi. Le coup d’envoi d’une nouvelle donne énergétique et économique, qui place enfin au cœur de la politique française deux combats constitutifs de l’écologie : la sobriété dans les consommations énergétiques et la montée en puissance des énergies renouvelables dans notre mode de production.
Les grands équilibres de la nouvelle donne énergétique française, qui avaient fait l’objet des engagements pris par les écologistes et les socialistes devant les électeurs en 2012 sont tenus : réduction de la part de la production nucléaire à 50% en 2025, mise en cohérence – c’est fondamental- des objectifs climatiques et des perspectives de production énergétique, retour de la puissance publique dans la définition des choix de stratégie énergétique. Ce sont des enjeux environnementaux majeurs, mais aussi une opportunité pour l’économie, pour l’emploi, pour le pouvoir d’achat et pour la souveraineté nationale et européenne.
Qui dit transition dit cohérence
La grande force du texte voté ce mardi est de mettre en lien des sujets qui sont trop souvent abordés de manière isolée. Sur l’obsolescence programmée, sur les travaux d’isolation des bâtiments, sur la mobilité sobre, sur les outils de financement, sur le recyclage, le gaspillage, sur le rôle des collectivités locales, sur la simplification des procédures pour les énergies renouvelables, sur l’encadrement de la méthanisation agricole, nous avons avancé. Et on ne mesure sans doute pas encore l’importance de la procédure d’autorisation à 40 ans des centrales nucléaires, arrachée par les écologistes, qui répond enfin à un impératif de sûreté et à une exigence démocratique et constitue une vraie révolution culturelle puisqu’elle retire à l’opérateur la toute puissance qui était jusqu’ici la sienne.
Qui dit transition dit constance.
La loi fixe un cadre et un cap. La stratégie bas carbone et la programmation pluriannuelle de l’énergie, qui seront adoptés l’an prochain avant la conférence climat définiront les étapes, et les différents textes budgétaires et réglementaires détermineront les moyens. Inutile de préciser que sur ces deux types de rendez-vous, comme nous l’avons été sur la loi de transition, les écologistes seront présents et combatifs. Les mauvais signes donnés ces derniers jours, notamment sur la fiscalité écologique ou la taxe poids lourd, nous rendent encore plus exigeants et attentifs. Sur ces questions celle de la fiscalité comme celle des transports, la méthode de concertation sur le long terme, de travail collectif qui permet de résister mieux aux lobbys, qui a porté la loi de transition énergétique doit prévaloir. Parce que la démonstration est faite que c’est par la constance, et par l’action des écologistes, qu’on fait le mieux avancer l’écologie.
Mais au pays du tout-nucléaire, qui dit transition dit aussi rupture.
Et de ce point de vue, on mesure sans doute trop peu le signal absolument historique que la France donne au monde en adoptant ce texte. Que le pays le plus nucléarisé du monde s’engage résolument dans une réduction de la part du nucléaire, reconnaisse que l’indépendance énergétique n’est pas compatible avec une dépendance à l’uranium, voilà qui envoie un message clair : le nucléaire, ce n’est pas l’avenir.
Certes, seule l’histoire confirmera, ou non, si ce premier pas sera suivi de nombreux autres. Mais nous estimons que, quelles que soient ces incertitudes, notre responsabilité d’écologistes est de saisir chaque opportunité qui puisse ouvrir le chemin.
Denis Baupin et Cécile Duflot
Il faut avancer,mais il faut aussi agir en sorte que ce soit par « Bruxelles »
que la « transition énergétique » prenne vraiment corps…L’Europe doit don
ner l’exemple en la matière:chaque chose en son temps;chaque chose à sa pla
ce…sous la « férule » de la France,1er pays producteur d’énergie électrique
nucléaire du continent.Rien n’est facile face à l’avenir;et c’est bien pour cela que la France doit être le « premier de cordée »… »De l’audace,encore de
l’audace,toujours de l’audace… »,surtout face aux lobbys pétroliers et du nucléaire…qui-parfois-ont des intérêts convergents…
Pourquoi avoir dit oui?
Les parlementaires EELV ont fait leur choix et de nombreux militant(e)s de l’écologie y voient des promesses,des souhaits mais surtout la remise à toujours plus tard de la transition. (c’est peu crédible au vu
du contexte, ça vaut ce que valent les promesses…comme
pour l’inversion de la courbe du chômage… Baratiner
et passer à autre chose)
Si ça ne marche pas que diront-ils à leurs électeurs ?
Voir toujours les mêmes députés passer sur les chaînes
d’info vanter les mérites de ce gouvernement nous fait
beaucoup de mal.
De plus qu’une parlementaire EELV comme Michèle Rivasi
dise le contraire cela augmente notre malaise