GRAND STADE DE RUGBY EN ESSONNE : Stop à un grand projet coûteux et inutile pour le territoire francilien

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Alors que la Commission Particulière du Débat Public vient de publier le bilan du débat sur le projet de Grand Stade de la Fédération française de rugby (FFR), Europe Ecologie – Les Verts appelle la maîtrise d’ouvrage (FFR et collectivités) à renoncer définitivement au projet.

Dans ses conclusions, la CPDP souligne la fragilité du projet: les élu/es de Seine-Saint-Denis ont par exemple témoigné leur inquiétude quant à la pérennité économique et sportive du Stade de France de Saint-Denis face à l’émergence d’un tel concurrent. Au sein-même de la Fédération française de rugby, la CPDP a observé de nombreuses réticences face au projet, liées à l’enracinement historique du rugby dans le sud-ouest de la France, à la multiplication des enceintes en Ile-de-France, aux inquiétudes des petits clubs quant aux aspects budgétaires.
Cette inquiétude budgétaire est par ailleurs renforcée après l’échec du premier lancement de debentures (emprunts obligataires proposés au public) par la FFR. Comme l’écrit la CPDP « Seulement 35 titres ont trouvé preneur à la fin de l’appel à souscription, remettant en cause la crédibilité de ce type de financement. »
L’inquiétude financière demeure donc pour ce projet qui implique les pouvoirs publics à hauteur de 118 millions d’euros HT sur les enjeux d’accessibilité routière et contraint par ailleurs les collectivités locales à se porter garantes d’un emprunt de 400 millions d’euros effectué par la FFR!

La phrase introductive du dossier présenté au débat public en novembre 2013 est limpide sur la finalité du projet : assurer la croissance des ressources de la FFR. Ce projet vise ainsi à satisfaire des besoins d’ordre privé tout en appelant les collectivités territoriales à supporter financièrement les lourds aménagements nécessaires à l’accessibilité de l’équipement.

EELV considère que, si nécessité de construction il y a (ce qui est loin d’être démontré), elle doit s’inscrire dans une logique de rééquilibrage de l’aménagement du territoire national. La concentration des grands équipements en Ile-de-France contribue à empirer les problèmes de transports dans la région capitale comme ceux des dessertes des grandes métropoles régionales.
Enfin en matière d’emplois, rien dans le modèle économique présenté par la maîtrise d’ouvrage ne vient démontrer que le solde de création d’emplois locaux serait au final positif. L’offre de transports est totalement inadaptée aux besoins du Grand Stade. «Grâce au stade, nous aurons enfin l’amélioration des transports » : le discours des élu/es locaux de l’Essonne oublie les énormes programmes d’investissement qui sont déjà en cours sur le RER D d’un montant de 653 M €, pour rattraper quarante années de sous-investissements. Avec ou sans le Grand Stade, ces investissements, programmés, seront bien réalisés !

Le site de l’hippodrome d’Evry est inoccupé depuis 1996 et d’autres alternatives doivent donc être étudiées pour valoriser ce site unique de 133 hectares. En particulier, les écologistes proposent le lancement d’un projet combinant agriculture maraichère bio et transformation locale des produits (conserverie, biscuiterie etc.) pour une distribution en circuits courts sur un bassin de population locale d’environ 500 000 habitants. Une telle initiative permettrait de créer des empois locaux non-délocalisables et de vitaliser dans la durée l’économie locale.

Julien Bayou, porte-parole
Sandrine Rousseau, porte-parole

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