Renforcer l’ambition sociale et écologique du projet de loi d’Avenir agricole pour une véritable transition

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Le projet de loi d’Avenir de l’agriculture et de la forêt entre aujourd’hui en discussion à l’Assemblée nationale. Il propose une inflexion du modèle actuel, consacrant le rôle de l’agro-écologie. Avec les Groupements d’Intérêt Economique et Ecologique ou encore une reconnaissance accrue de la diversité de l’agriculture au travers d’un statut donné à l’installation progressive, cette loi impulse une dynamique nouvelle pour un autre développement agricole.

Cette démarche peut et doit encore être renforcée afin d’aboutir à un nouveau pacte entre le monde agricole et la société. La loi propose encore trop peu d’objectifs chiffrés et d’outils opérationnels pour mener à bien une politique à la hauteur des enjeux.

Europe Ecologie – les Verts entend porter des améliorations à ce projet de loi afin d’offrir des perspectives nouvelles pour l’avenir des territoires ruraux, mais aussi permettre une alimentation de qualité accessible à tous. Les parlementaires EELV défendront un Contrat Alimentaire Territorial proposant une véritable politique alimentaire locale et cohérente.

Les écologistes seront particulièrement vigilants à l’attention portée par la majorité à la préservation et au développement de la première des agricultures agro-écologiques : l’agriculture biologique. L’objectif de 20% de produits bio dans les cantines d’ici 2020 doit être affirmé.

Enfin, ils porteront des propositions fortes, notamment sur les questions de la rénovation de la gouvernance des institutions agricoles. En effet, les SAFER doivent assumer leur rôle de répartition équitable du foncier et destiner les terres à l’installation d’agriculteurs sur des modèles écologiquement exigeants, économiquement innovants (en circuits courts, organisés pour répondre à la demande des collectivités) et créateur d’emplois. Ils insisteront également sur l’importance de l’intervention accrue des collectivités locales pour une économie agricole relocalisée et la préservation des semences fermières.

La transition sociale et écologique de l’agriculture que les territoires et les consommateurs attendent, a besoin de courage politique et d’une loi ambitieuse pour demain.

Sandrine ROUSSEAU, Julien BAYOU, Porte-parole

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