Lutte contre le sida : la France, moteur à l’échelle internationale

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Le gouvernement s’engage à faire de la fin de la pandémie une priorité en y consacrant les moyens financiers et l’énergie politique nécessaires.

Né en 1974, je ne me rappelle plus ce qu’était le monde sans le sida. En revanche parce que je suis né en 1974, je sais la réalité d’un monde avec le sida. Ministre délégué chargé du Développement, j’ai vu du Nord au Sud la détermination sans faille de militants associatifs, de scientifiques, de responsables politiques dans la lutte contre la maladie et pour sa prévention. Je sais, du Nord au sud, les réalités des discriminations en direction des malades notamment des femmes et des plus précaires, les difficultés d’accès aux traitements, la course contre la montre des scientifiques, le mal développement que la pandémie entraîne dans certains pays, les chiffres terribles de 35,3 millions de personnes vivant aujourd’hui avec le VIH et des 36 millions de morts depuis le début de l’épidémie.

Mais je sais aussi l’espoir. L’espoir qui aujourd’hui se fait jour de voir enfin la défaite de la maladie. Cet espoir nous oblige, nous la première génération de responsables politiques qui pouvons contribuer à la fin de la pandémie. Cet espoir, il est le fait des recherches qui progressent, de l’engagement des médecins et de l’ensemble des professionnels de santé, de la mobilisation de la société civile notamment au Sud, de la volonté politique de la communauté internationale. Ce combat collectif a notamment permis la mise en place d’outils à l’échelle internationale. C’est Unitaid, c’est Onusida, c’est le fonds mondial de lutte contre le sida le paludisme et la tuberculose. Depuis 2002, le fonds mondial a permis à 5,3 millions de d’hommes et de femmes d’accéder à des traitements. Créé à l’initiative de la France, le fonds mondial est également un puissant vecteur de prévention qui a permis la distribution de 4,5 milliards de préservatifs de par le monde. C’est cette solidarité et cette efficacité que la France encourage en consacrant, comme l’a annoncé le Président de la République, 1, 08 milliards d’euros au fonds mondial pour les trois prochaines années. Cette décision, qui fait de la France la deuxième contributrice du fonds, est le symbole du message des Françaises et des Français : oui nous voulons voir la fin de la pandémie et nous y consacrons les moyens financiers et l’énergie politique qu’il faut parce que c’est une priorité.

Cette priorité s’incarne aussi dans la recherche de nouvelles sources de financement, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’augmenter, pour la première fois depuis sa création en 2006, la contribution de solidarité sur les billets d’avion afin de mettre ces quelques euros ou centimes d’euros supplémentaires par billets au service de la promesse d’un monde meilleur. Les enfants qui naissent aujourd’hui peuvent espérer vivre, un jour, dans un monde sans sida, c’est le sens du combat que nous menons avec fierté aujourd’hui.

Pascal Canfin, Ministre délégué chargé du Développement

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