Des terres agricoles, pour qui ? Pour quoi faire ?
Colloque organisé à l’Assemblée nationale – 19 décembre 2013 de 9h à 13h – Salle Victor Hugo
À l’invitation de Brigitte Allain, députée de Dordogne et de Catherine Grèze, euro-députée.
La question du foncier est transversale et primordiale. La manière dont les élus, quelques soient leurs responsabilités, vont se saisir de cette question est capitale.
DES TERRES AGRICOLES, POUR QUI ? POUR QUOI FAIRE ?
Cela revient à se poser la question d’un choix de développement et d’aménagement des territoires ruraux dans un contexte social et économique qui exige de sortir des logiques du passé.
La future loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt nous offre une opportunité dont nous devons nous saisir collectivement pour :
- D’une part mettre un coup d’arrêt à l’artificialisation des sols. Galopante ces dernières années, elle serait irréversible et préjudiciable à la fois pour l’environnement, l’aménagement des territoires et nos comptes publics.
- D’autre part engager des politiques publiques audacieuses pour stopper les agrandissements et arbitrer de manière transparente quant à la destination des terres vers des modèles agricoles qui privilégient l’emploi et l’autonomie alimentaire, respectant les écosystèmes et la biodiversité.
- La transition écologique de l’agriculture se fera aussi en accompagnant les acteurs qui innovent et sont déjà engagés sur le terrain sur la voix de l’agro-écologie.
Emettons un souhait : que ce colloque contribue à une prise de conscience sur cet enjeu central et qu’il nous donne de l’élan pour construire de nouvelles politiques agricoles et rurales en France et en Europe.
Pour voir le programme et pour s’inscrire (inscription obligatoire), cliquez-ici.
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La question des terres « agricoles » doit prendre en compte les différents usages de l’agriculture. Bien entendu, le premier usage est la production de denrées alimentaires. Mais on doit se poser la question des productions non alimentaires de biens nécessaires (les fibres textiles, par exemple), des productions énergétiques (bois, agro-carburants, biomasse sèche combustible…), et pour terminer, réfléchir aux productions « de loisir », dont les trois plus importantes en France sont les chevaux, les golfs (ou de grandes surfaces d’herbe sont réservées à un usage de loisir) et les pistes de ski (où l’herbe rase remplace les pâturages ou les forêts d’altitude). En bordures de certaines grandes agglomérations, les golfs et les centres équestres mangent plus de terres que l’extension urbaine, dans le silence le plus total.
Il est urgent de poser ces questions.
Cordialement,
Michel Bourguet, délégué de Mulhouse au Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.