Négociations climatiques : la réalité des faits oblige à la responsabilité des actes

Auteur Mateusz Wlodarczyk

Les négociations climatiques (COP19) s’ouvrent à Varsovie, au moment même où le typhon Haiyan a déjà causé, selon un bilan encore provisoire, des milliers de victimes et des centaines de milliers de sans-abri aux Philippines. Cette conférence doit être l’occasion d’un sursaut, en particulier des pays du Nord historiquement responsables des dérèglements climatiques.

Le dernier rapport du GIEC, rendu public en septembre 2013, confirme sans appel l’origine humaine du changement climatique. Si nous n’agissons pas, nous risquons une augmentation des températures de plus de 4 degrés d’ici 2100, entraînant de plus en plus d’évènements météorologiques extrêmes et une hausse de leur intensité : sécheresses, canicules, tempêtes… Et leurs conséquences sur l’agriculture, la sécurité alimentaire, la biodiversité, les conditions de vie et le déplacement de millions de réfugiés à travers le monde.

La réalité des faits les plus graves est désormais établie. Elle appelle à des décisions responsables. La conférence de Varsovie, après la spirale de lourdes difficultés des dernières discussions climatiques, doit permettre d’ouvrir une nouvelle étape. La volonté politique de toutes les parties, et en particulier des pays « émetteurs historiques », doit enfin être clairement affirmée.

Europe Ecologie Les Verts attend de la France, qui accueillera en 2015 les négociations climatiques, qu’elle porte avec fermeté et clarté cette volonté. Elle est une exigence nécessaire, si la communauté internationale veut de tenir ses engagements, pris à Durban en 2011, de parvenir à un accord contraignant et ambitieux de réduction des gaz à effet de serre en 2015 à Paris.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

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