Ronan Dantec et François-Michel Lambert déplorent le report de l’écotaxe poids lourds

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Le sénateur Ronan Dantec, vice-président de la commission du développement durable du Sénat, et rapporteur du budget du transport routier dans le cadre de la loi de finances, et le député François-Michel Lambert, vice-président de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, déplorent le nouveau report de l’écotaxe poids lourds au 1er janvier 2014.

Cette taxe doit créer de l’emploi et de l’activité économique en finançant la modernisation ou la création de nouvelles infrastructures de transport : dégager de nouvelles capacités d’investissement est une urgence, malheureusement soulignée par le récent accident qui s’est produit à Brétigny sur Orge, dont l’origine est probablement liée à la vétusté d’une partie du réseau ferroviaire français.

Outre l’enjeu de lutte contre le changement climatique qui avait justifié la création de l’écotaxe lors du Grenelle en 2007, dans une optique de transfert modal de la route vers le rail, c’est plus largement la modernisation économique de notre pays qui est en jeu.

Au-delà des arguments invoqués par le ministre des Transports pour justifier le report de l’écotaxe, le peu d’empressement des transporteurs à faire enregistrer leurs poids lourds peut faire craindre que certains milieux patronaux veuillent empêcher sa mise en place.

Les transporteurs ont pourtant eu toute garantie que cette taxe sera répercutée sur les clients des transporteurs, avec le nouveau mécanisme de répercussion de la taxe mis en place par la loi du 29 mai 2013. De plus, en s’appliquant à tous les transporteurs utilisant le réseau national, elle réduit la concurrence déloyale dont souffrent les transporteurs français.

Le conservatisme patronal qui s’exprime aujourd’hui autour de la mise en place de l’écotaxe poids lourds – et plus largement sur la fiscalité écologique – est fondamentalement anti productif, et contraire à la modernisation économique du pays. Loin d’être un handicap, elle représente un atout pour renforcer nos capacités en investissements d’avenir et permettre demain à l’ensemble de l’appareil productif français de s’appuyer sur une offre de transports modernisée. L’écotaxe a en effet montré, dans les pays où elle a été mise en place, notamment en Allemagne, l’amélioration de la chaine logistique au bénéfice des entreprises de production.

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