L’armée doit rendre le pouvoir à un gouvernement civil d’union nationale
L’armée égyptienne s’enfonce dans une fuite en avant de violences inouïes contre les manifestants réclamant le retour du Président Morsi. Après avoir assassiné des centaines de manifestants le mois écoulé, la voici qu’elle disperse dans le sang ceux qui ne font qu’appliquer leur droit élémentaire à une libre expression.
En effet, les droits politiques ne doivent pas s’appliquer à géométrie variable, quand bien même il s’agirait d’adversaires. Rien ne peut évidemment justifier une telle répression qui discrédite absolument le pouvoir militaire. Il avait pu apparaitre comme répondant aux aspirations populaires face à la tentative de captation du pouvoir par les Frères musulmans. Mais loin d’être le garant d’une démocratie ravivée, avec l’instauration de l’état d’urgence, il apparait comme un pouvoir totalitaire et sanguinaire.
EELV condamne fermement le massacre de ce jour, comme ceux qui ont eu lieu auparavant. Avec toutes les forces réellement attachées au droits de l’homme, nous exigeons l’arrêt immédiat des violences et de la répression, ainsi que le retour des militaires dans leurs casernes, et la mise en place d’un gouvernement de transition d’union nationale ayant une feuille de route claire pour la restauration d’un processus démocratique sans influence militaire.
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, porte-parole