Interdire l’usage non-agricole des pesticides

joel labbé

Communiqué de presse

Paris, mardi 18 juin 2013

Joël Labbé, sénateur EELV du Morbihan, lance en partenariat avec la Fondation de l’Ecologie politique, une consultation sur Parlement-et-Citoyens.fr afin de co-élaborer avec les citoyens une proposition de loi visant à interdire l’usage non-agricole des pesticides sur le territoire national.

“Les pouvoirs publics doivent montrer l’exemple et les citoyens peuvent aussi être acteurs de ce changement nécessaire” selon Joël Labbé.

La France est le premier utilisateur européen de pesticides. L’agriculture reste le secteur où ces produits sont massivement utilisés. Cet enjeu sera traité dans le cadre de la future loi d’avenir agricole. Les écologistes seront vigilants afin que de réelles évolutions soient amorcées. Le parti pris de Joël Labbé a donc été de proposer à la co-élaboration, un texte concernant les usages non agricoles des pesticides qui représentent entre 5 et 10 % des utilisations selon les années. A titre d’exemple, avec plus de 5000 tonnes utilisées pour les jardins d’agrément et les potagers, les particuliers sont également des utilisateurs importants.

La nocivité des pesticides a été démontrée par de multiples études et très récemment par le travail sénatorial dans le cadre la mission d’information sur les pesticides et leurs impacts sur la santé et l’environnement, dont Joël Labbé était l’un des vice-présidents.

Contrairement à une illusion bien entretenue, les pesticides ne sont pas des produits anodins. Il est donc primordial de réglementer drastiquement leurs utilisations voire de les interdire.

Joël Labbé formule donc trois propositions qu’il soumet au débat sur la plateforme web Parlement & Citoyens :

Cesser l’utilisation de pesticides pour l’entretien des espaces verts et naturels publics. Près de 60 % des communes de plus de 50 000 habitants se sont engagées depuis 2010 dans une démarche d’arrêt total de l’utilisation de ces produits. Joël Labbé soumet donc la proposition d’amplifier ce processus en demandant aux collectivités territoriales, mais également à l’Etat et aux autres organismes publics gérant des espaces verts et naturels de cesser d’utiliser des pesticides d’ici au 1er janvier 2018.

Interdire la vente de pesticides aux particuliers d’ici au 1er janvier 2018 également.

Développer les alternatives aux pesticides. Ces produits existent (préparations naturelles peu préoccupantes – PNPP -), il convient donc de comprendre dans un premier temps quels sont les freins à leur développement. Cela fera l’objet d’un rapport que le Parlement demandera au gouvernement.

A propos de Parlement et Citoyens :

Parlement & Citoyens est une plateforme web qui permet aux parlementaires d’associer les citoyens à la rédaction de leurs propositions de loi. Lancée le 14 février 2013 par SmartGov, une association loi 1901 indépendante et non partisane, cette plateforme fait actuellement l’objet d’une expérimentation en collaboration avec cinq députés et un sénateur.

5 commentaires pour “Interdire l’usage non-agricole des pesticides”

  1. Bravo , c’est tout à fait ce que je désirais .
    En attendant,comment pouvons-nous organiser un boycott et des actions citoyennes dans les supermarchés ?
    J’ai quelques idées que ‘applique , mais elles ressortent de la  » désobéissance civile « 

  2. Jardiland qui entretient le jardin de ma voisine fait deux fois par an un traitement insecticide Bayers. L’épandage se fait en tenue de protection avec masque intégral. Depuis je n’ai plus d’abeilles ni de coccinelles dans mon jardin. Les voisins ne sont pas prévenus de l’épandage, donc nos fenêtres sont ouvertes, les enfants jouent dans la rue… La réponse de jardiland: nous sommes dans notre droit, ces produits sont homologués… Que faire, ils refusent d’admettre la toxicité de leurs produits. On prend les consommateurs pour des cons.

  3. Il faut aussi et d’abord interdire l’usage agricole des pesticides. Pourquoi les agriculteurs seraient-ils exonérés de cet effort? Pourquoi accepter de manger des pesticides, alors que l’agriculture biologique foncyionne et progresse?

    Et fermer nos frontières aux produits agricoles non biologiques.

  4. Bien le Bonjour . Chacun sait que vivre sans microbes est une hérésie . C’est comme dire ne pas pouvoir cultiver sans pesticides . Je suis content de voir la vie dans mon jardin , avec des pucerons limités par les coccinelles et leurs larves , aidées par les perce-oreilles , etc… Je n’ai absolument pas besoin de pesticides , grâce aux techniques d’agro-biologie et du bon sens dans les envies . Jardiner est une très saine activité , qui entretient le jardinier qui compose avec ses limites . Et ma production de légumes et fruits est de très bonne qualité , avec quantité très satisfaisante , pour peu que je reste responsable et raisonnable dans mes envies , en respectant les facteurs de cultures réellement existants et non ceux que je souhaite . Vive le jardinage bio .

  5. Bonjour, le meilleur rempart contre les herbes folles est mécanique et manuel, il ne s’agit pas de tuer les plantes sauvage, mais de les recycler pour sélectionner celles que l’on préserve. Ensuite il reste un outil, extrêmement efficace, c’est l’eau. Passé 80° elle est radicale et transforme tout en engrais naturel et surplace, sans déplacement aucun…

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