Le parlement européen enterre la Politique Agricole Commune

Le 13 mars 2013, les eurodéputés ont manqué un rendez-vous historique. Alors qu’ils avaient la possibilité de se prononcer sur la Politique agricole commune (PAC) pour la première fois, ils ont préféré poursuivre une logique du passé. Le scandale sur la viande de cheval et l’émotion qu’il a suscité à travers toute l’Europe rendent leur position sur ces quatre propositions législatives d’autant plus inacceptables, estime José Bové. Retour sur ce vote en vidéo.

Que contestent les écologistes ?

la décision de fixer le plafonnement des aides à 300 000 euros par exploitation. Avec ce seuil, les grosses exploitations continueront à éliminer les plus petites qui les entourent. « C’est le feu vert au gigantisme et à une agriculture industrielle », estime José Bové, eurodéputé EELV. Seulement deux voix ont manqué pour imposer un plafonnement à 200 000 euros qui aurait permis a minima de réorienter ce bateau à la dérive. Alors qu’ils soutenaient le projet d’un plafond à 100 000 euros, les écologistes regrettent ce résultat déplorable. « Les députés européens ’progressistes’ qui, par leur absence, n’ont pas pris part à ce vote aujourd’hui portent une lourde responsabilité », lance José Bové.

l’ignorance totale des questions environnementales. A la rotation des cultures qui aurait permis de produire des protéines végétales, le Parlement a préféré poursuivre avec la pratique de la monoculture. « C’est à croire que la majorité de cette assemblée n’a toujours pas intégré la question du réchauffement climatique, la détérioration des sols et des eaux, la perte de la biodiversité ni la protection des paysans du sud victimes de la monoculture du soja », poursuit l’eurodéputé qui estime que la réforme de la PAC que les citoyens appelaient de leurs vœux est morte et enterrée.

> En savoir plus sur la position des écologistes pour une PAC plus juste, plus saine, plus verte.

Les écolos proposent une réforme plus équitable

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