(AFP) Les député-e-s écologistes déposent une proposition de résolution sur la prévention d’une catastrophe nucléaire
PARIS – Le groupe des députés écologistes a présenté mercredi, soit près de deux ans après l’accident de Fukushima, une proposition de résolution sur la prévention et l’anticipation d’une catastrophe nucléaire, exigeant une transparence complète.
Nous voulons que l’ensemble des études menées sur les centrales par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) soit rendu public, de façon à ce qu’il y ait une transparence complète, a indiqué le député écologiste Denis Baupin en conférence de presse.
Les auteurs de cette proposition de résolution ont également souhaité que soient complétés les audits de sûreté effectués en France suite à Fukushima, afin de prendre en compte les risques qui avaient été exclus alors, à savoir le risque terroriste, le risque de piratage informatique, le risque de crash d’avion et le risque d’erreur humaine.
M. Baupin, qui s’est inquiété de l’état de vieillissement du parc nucléaire français, a par ailleurs préconisé que les pays voisins soient associés, au quotidien, à la sûreté nucléaire dans le cas de centrales situées dans des zones frontalières.
Le groupe EELV a demandé que cette proposition de résolution soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines mais, même si elle était adoptée, elle n’a pas valeur de loi. Elle avait été annoncée dimanche, après la publication par le Journal du Dimanche d’un rapport confidentiel de l’IRSN estimant que le coût d’un accident nucléaire majeur pouvait aller jusqu’à 5.800 milliards d’euros.