Fertilité masculine : Il est temps d’enrayer la menace des perturbateurs endocriniens

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Les écologistes ne peuvent qu’être satisfaits de voir le débat sur la fertilité sortir au grand jour.

Une dernière étude rendue publique hier, mercredi 4 décembre, fait état une nouvelle fois du déclin « significatif » de la quantité et la qualité des spermatozoïdes chez les hommes français.

L’information n’est pas nouvelle : les études montrent depuis des dizaines d’années une baisse inquiétante de la production de spermatozoïdes par les hommes.

On sait bien en effet que la stérilité des couples est plus fréquente et que les troubles de développement sexuel augmentent : ectopie testiculaire chez les petits garçons, puberté précoce chez les filles, sans compter les cancers du sein, du testicule ou de la prostate.

On sait depuis des années que de nombreuses molécules chimiques peuvent perturber le fonctionnement de l’organisme des humains. Il s’agit des pesticides, très largement répandus et que l’on retrouve dans les céréales ou les fruits et légumes et autres phtalates ou dioxines.

Il s’agit aussi de produits tels que le bisphénol A présent dans le plastique ou dans le vernis qui recouvre l’intérieur des boîtes de conserves. Difficile de ne pas en absorber dans la vie moderne.

Europe Ecologie Les Verts a voté lors de son conseil fédéral au 17 novembre 2012 une motion pour demander aux parlementaires de mettre en oeuvre le plus vite possible l’interdiction du bisphénol A. Mais la route est longue et le bisphénol n’est pas le seul produit chimique auquel nous sommes exposés au quotidien.

Le débat qui s’amorce montre que les problèmes posés par les polluants chimiques du quotidien ne sont pas un risque présumé. Ils sont un danger avéré. Reste à savoir combien de temps sera nécessaire aux Parlements français et européen pour porter attention à la préoccupation de nombreux citoyens plutôt qu’aux intérêts des lobbies.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

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