Débat public CIGEO sur l’enfouissement des déchets radioactifs à Bure : Trop de débats tue le débat
Communiqué de presse du 8 novembre
Débat public CIGEO sur l’enfouissement des déchets radioactifs à Bure : Trop de débats tue le débat
(Le titre auquel vous avez échappé : Ne pas débattre de la taille du trou sans savoir ce qu’on va mettre dedans)
Suite à une saisine de l’ANDRA, la Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé le 7 novembre 2012 d’organiser un débat public sur le projet CIGEO de site d’enfouissement des déchets radioactifs et d’en confier le pilotage à Monsieur Claude BERNET.
EELV tient, comme nous le faisions à la veille de la conférence environnementale, à alerter la CNDP, le Gouvernement et l’ANDRA sur le risque de conflit entre le calendrier de ce débat public et celui du débat national sur la transition énergétique préalable à l’adoption d’une loi prévue avant l’été 2013.
En effet, un débat public commence généralement par questionner l’opportunité des projets, leur adéquation avec les enjeux, et leur dimensionnement. Comment avoir un débat public posé, cohérent et répondant à ces questions préalables s’il est mené en même temps que le débat sur l’avenir de la politique énergétique de notre pays ?
S’il est évident que notre pays a déjà accumulé un stock important de déchets, il paraît périlleux de discuter d’un site unique destiné à accueillir l’ensemble des déchets du programme français sans en connaître les contours futurs.
De la même manière, le dimensionnement ne saurait être le même selon que l’on poursuit ou pas le retraitement des combustibles usés, retraitement déjà partiel aujourd’hui, et l’utilisation du combustible MOX.
Traiter simultanément de la politique énergétique et du site de stockage en profondeur des déchets radioactifs ne peut que desservir la lisibilité, la qualité et la légitimité de chacun des débats. En conséquence, EELV considère que le débat public CIGEO devrait être organisé après l’adoption de la future loi sur la transition énergétique.
Jean-Philippe MAGNEN et Elise LOWY, porte-parole