« L’absentéisme est un phénomène grave, qui met en danger l’élève »

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image : Candelwicke (wikipedia)

2 commentaires pour “« L’absentéisme est un phénomène grave, qui met en danger l’élève »”

  1. Les élèves n’ont qu’à ne pas sécher les cours, c’est tout

  2. Yves,

    Il faut arrêter avec les « y a qu’a faut qu’on ».

    Il faut d’abord s’interroger sur les raisons pour lesquelles les élèves s’absentent.

    Exemples :
    1/ Je m’occupe d’enfants et d’adolescents en grande difficultés présentant des troubles du comportement. Certains sont descolarisés parce que l’institution scolaire ne peut pas les garder ou qu’ils ne sont pas disponibles pour les apprentissages et ne peuvent pas s’inscrire dans un groupe.Malheureusement, dans notre pays, on manque de structures alternatives et les institutions ou personnes oeuvrant auprès de ces jeunes  » bricolent » des choses qui ne sont pas satisfaisantes quand une structure adaptée ne peut les recevoir faute de place ou quand il n’existe pas de solution toute faite.

    2/ Dans un lycée d’une ville bourgeoise où était scolarisée un de mes enfants, l’ensemble des élèves de la classe n’assistait plus au cours d’un professeur. La réponse des élèves-délégués a été que compte tenu de la piètre qualité de l’enseignement, les élèves ( pour la plupart majeurs en fin d’année) préféraient travailler chez eux la discipline.
    Cela pose la question de l’évaluation des enseignants. Des générations ( dont je suis) ont subi l’enseignement de personnes inaptes à ce métier ou sans conscience professionnelle sans que l’institution ne réagisse. Nos jeunes générations à qui on a appris à faire preuve de libre arbitre (ce qui est bien en soit; mieux vaut des têtes bien faites que bien remplies), ne s’en privent pas.

    3/ J’ai appris par la suite que nombre d’élèves de terminale de ce lycée sèchent les cours au 3ème trimestre après avoir adressé leur dossier APB ( admission post-bac). Comme nous sommes dans une société où seule la rentabilité prime, le 3ème trimestre n’ayant aucune incidence sur l’orientation de l’élève après le bac, la plupart qui considèrent que pour eux, le bac n’est qu’une formalité « font leur petit marché » au 3ème trimestre et ne vont aux seuls cours qu’ils jugent dignes d’intérêt.

    4/ Quand à certains élèves, orientés en fin de 3ème contre leur gré dans des filières techniques ou professionnelles qui ne les intéressent pas et avec en prime l’absence de considération de l’équipe éducative qui décide de leur orientation, pas étonnant qu’à un âge tourmenté ils se désintéressent d’un enseignement qu’ils n’ont pas choisi.

    5/Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont projet professionnel.

    Parole d’un parent-délégué de la maternelle au lycée.

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