Discours de Pascal DURAND, prononcé lors du Conseil fédéral du 23 juin 2012
Il est de tradition de commencer un discours d’investiture par un hommage appuyé à celles et ceux qui vous ont précédé ou qui vous ont permis de postuler.
Qu’il me soit permis de démontrer qu’une fois encore les écologistes ne font rien comme les autres.
Je souhaite dédier mon discours à un peuple sacrifié sur l’autel du productivisme, d’une économie carbonnée construite à base d’énergies fossiles et d’un reniement sur une lutte contre les émissions des gaz à effets de serre pour satisfaire les intérêts des grands groupes pétroliers: le peuple guyanais.
La délivrance d’un permis d’exploiter une putative ressource fossile enfouie à 6000 mètres sous les profondeurs d’un océan situé au large des côtes de la Guyane porte atteinte, dans son principe même, à tout ce que les écologistes défendent, le respect de la mer, de la biodiversité et plus largement du vivant contre la loi du profit au mépris des risques. Pourtant, lorsque les Sénateurs écologistes sous la houlette de Roman Dantec ont organisé au Sénat un colloque préparatoire à Rio+20, j’avais entendu les mots prononcés par la Ministre de l’écologie. Ils étaient les nôtres :
• contestation dans ses fondements du modèle de développement dominant,
• refus de la facilité de la seule référence au terme fourre-tout du « développement durable » pour porter un « nouveau modèle »
• évocation de la nécessaire transition écologique
• mise en place d’une fiscalité innovante reposant sur un nouveau partage et d’une nouvelle solidarité.
Ces engagements doivent avoir une concrétisation ; Il faut passer des mots aux actes et c’est cela que nous attendons de chacune et de chacun des politiques en responsabilité.
Je ne fais naturellement aucun procès d’intention à Madame Delphine Batho, nouvelle ministre de l’écologie, qui prendra certainement à coeur son ministère. Toutefois, la politique est souvent affaire de symbole, l’histoire du socialisme et plus largement de la gauche nous le rappelle. Passer sous les fourches caudines de groupes pétroliers attachés à leur seul profit, eux que la destruction de la planète indiffère, augure mal de a capacité de certains dirigeants à modifier leur logiciel et leur grille de lecture du monde et il faut savoir le rappeler en ce lieu.
A travers l’illustration de ce triste fait, il me revient en mémoire une citation d’un auteur qui lui aussi, sans être guyanais, était originaire des territoires français d’outre-mer, Aimé Césaire, rappelé dans un formidable ouvrage de Majid Rahnema et de Jean Robert : « la Puissance des pauvres ». « On me parle de progrès, de réalisation, de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d’eux-mêmes ».
Moi, je parle des sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées. (…) d’extraordinaires possibilité supprimées. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. […] Moi, je parle d’économies naturelles, d’économies harmonieuses et viables, d’économies à la mesure de l’homme indigène désorganisées, de cultures vivrières détruites, de sous-alimentation installée, de développement agricole orienté selon le seul bénéfice des métropoles, de rafles de produits, de rafles de matières premières […]
Je fais l’apologie systématique des sociétés détruites par l’impérialisme. Elles étaient le fait, elles n’avaient aucune prétention à être l’idée, elles n’étaient, malgré leurs défauts, ni haïssables, ni condamnables. Elles se contentaient d’être. Devant elles n’avaient de sens ni le mot échec, ni le mot avatar. Elles réservaient, intact, l’espoir.
Il est bon lorsque l’on s’exprime, de dire d’où l’on parle. Si je viens de citer Aimé Césaire, c’est parce que ses propos illustrent de manière lumineuse les chemins qui m’ont conduit à l’écologie politique et qui me permettent aujourd’hui de me présenter sans rougir et sans honte, à vos suffrages. Le chemin de l’écologie politique est passé pour moi par une révolte fondatrice : celle des peuples opprimés par une spoliation colonialiste ou néo-colonialiste, par l’oppression de leurs cultures, la répression de leurs libertés et le pillage systématique et effréné des ressources présentes sur leur terre. Ce point de départ, qui fut celui de mon engagement de collégien aux côtés du grand René Dumont dans sa campagne présidentielle de 1974, a profondément modifié ma vision de la fraternité et de la solidarité.
La Fraternité, ce beau principe développé au 19e siècle, afin de permettre à la liberté de ne pas dégénérer en individualisme et à l’égalité en injustice ou iniquité. Cette Fraternité qui conduit les écologistes à se sentir solidaires du vivant, de tout le vivant. C’est elle qui nous fait sortir d’une vision anthropocentrique restreinte aux seuls rapports entre êtres humains. J’ai conscience en disant cela, de passer aux yeux de certaines et certains, pour un mystique.
Mais soyez assurés qu’il n’en est rien ; je pense simplement, à l’instar d’Elisée Reclus, que « l’Homme, c’est la Terre qui prend conscience d’elle-même », Que nous sommes partie prenante du monde qui nous entoure, celui de notre planète, de notre écosystème ; qu’il n’y aura pas d’avenir civilisationnel sans une nouvelle éthique qui intègre cette dimension globale, qui ne nie pas la finitude des ressources au nom d’une idéologie destructrice, celle de la croissance, et qui comprenne que la société du profit et de la compétition, sapent les fondements mêmes de notre humanité. Qu’il soit juste ici rappelé à quel point les notions de progrès et de développement sont à revisiter et que le rôle « historique » des écologistes consiste à porter ce débat dans une société dans laquelle nous sommes les seuls à nous opposer au « mainstream » et à son modèle économique et financier.
Notre défi est de parvenir à être entendus et respectés bien sur pour les valeurs et les idées que nous défendons, aussi pour les alertes que nous lançon inlassablement, mais au-delà et parce qu’il y a urgence, pour les solutions que nous portons. Ce défi est considérable mais c’est pourtant celui qui nous est lancé et pour lequel je vous demande que nous fassions le chemin ensemble. Ma candidature ne s’inscrit pas dans une logique de personnalisation. Il ne s’agit pas de voter pour moi sur des critères affectifs, ami- caux ou parce que j’ai participé à l’aventure d’Europe Ecologie depuis son origine.
Bien sûr qu’une légitimité est le fruit d’un parcours et souvent d’une certaine cohérence entre le discours et les actes. Mais ça n’est pas sur cette équation personnelle et semble-t-il plutôt consensuelle, que je vous demande de voter. C’est sur le projet collectif que nous allons élaborer toutes et tous ensemble, avec nos différences, nos histoires, nos divergences parfois, que le mouvement de l’écologie politique doit continuer sa route. Il est des moments où l’on sait que seul le collectif est source de réussite ; que le talent, le travail, l’engagement, lorsqu’ils ne sont pas mis au service de la collectivité, se perdent dans les profondeurs de l’inutile. Europe Ecologie, dans lequel les Verts ont pris évidemment toute leur part, a été fondé sur une logique d’ouverture, de respect de la diversité, dans le débat d’idées, et un certain bouleversement des codes des partis politiques traditionnels. Cette histoire nous l’avons partagée et la dynamique crée, au-delà du succès électoral, au moment des Européennes, puis des Régionales, doit nous servir de guide sur ce qu’il est possible de créer autour des idées de l’écologie politique et de notre vision de l’Europe.
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Nous sommes à un moment paradoxal de l’écologie politique. Nous disposons depuis quelques jours, et pour la première fois, d’un groupe autonome composé de 17 députés à l’Assemblée Nationale, nous disposons d’un groupe au Sénat depuis l’année dernière, et depuis longtemps d’un groupe Vert au Parlement européen. Nous qui défendons depuis toujours une nouvelle république fondée sur la démocratie représentative et parlementaire, opposée aux dérives présidentialistes de la Ve République, nous devons évidemment nous réjouir et être fiers de cette représentation et de la capacité qu’elle nous donne d’agir dans le cadre des institutions républicaines et européennes. Nous pourrons grâce au talent et à l’énergie de nos parlementaires, comme il le font en Europe depuis plusieurs années, participer aux travaux et à l’élaboration de l’ordre du jour, voire diriger certaines commissions, proposer des lois, bref, faire vivre la démocratie que nous défendons.
Parallèlement à cette entrée dans les institutions, deux Ministres sont entrés au gouvernement en charge, non pas du Ministère de l’écologie, mais de secteurs clés pour les écologistes, l’aménagement du territoire, le logement, la ville et le développement. Au sein d’une nouvelle majorité, qui dispose également d’une capacité d’action en région et dans de nombreuses villes, nous avons la responsabilité majeure d’y porter les actes fondateurs d’une transition écologique démocratique. Certes le mode de scrutin et le fait majoritaire nous contraignent pour parvenir à ces responsabilités nouvelles, de construire un partenariat, mais celui-ci nous obligent à instaurer un espace d’échange constructif avec le parti socialiste et ses représentants. Cette obligation qui nous ait faite de convaincre des partenaires, parfois rétifs, à ce nouveau modèle est source nécessairement de tensions, mais également de créativité. Nous voilà contraints d’affuter au niveau parlementaire, comme nous le faisions déjà en région ou dans les communes, nos arguments pour les confronter au monde majoritaire, dans lequel nous prenons notre part active.
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Pour autant, ce succès – incontestable – et cette nouvelle donne institutionnelle qui ouvrent une nouvelle ère pour l’écologie politique, ne doivent pas nous entrainer dans une sorte d’extase euphorique. Cette entrée institutionnelle et certaines pratiques, ainsi que le cortège médiatique qui l’ont accompagné, ont un coût : celui d’une démobilisation et d’une inquiétude de la base militante et celui d’une certaine décrédibilisation dans la société. Il ne s’agit pas pour moi de contester les choix politiques que ce Conseil Fédéral a votés de manière extrêmement clair et que j’ai soutenus, mais il faudrait être aveugle ou sourd pour ne pas entendre ou voir les critiques qui nous sont faites d’une dérive politicienne, d’une lutte égotique pour les postes, pratiques qui renvoient à l’arrière plan la lutte pour les idées et le projet. Je sais, pour le vivre au quotidien, que cette image est souvent fausse et injuste ; que tant les dirigeants, que les militant-es, portent, jour après jour, avec abnégation et conviction dans la société – et pas simplement dans les institutions – le projet, les combats et les solutions de l’écologie politique.
Mais je sais aussi que certains passages médias, que certaines déclarations publiques détruisent en quelques secondes, ce travail de fond et que cela nous est difficilement pardonné, y compris par nos propres ami-es. Or, nous ne parviendrons jamais à donner à l’écologie politique la place qui doit être la sienne au XXIe siècle si nous nous coupons des mouvements sociaux, des associations, et plus largement, de la société. Nous ne pèserons rien dans les institutions, si derrière nos représentants, nos ministres, nos parlementaires, la société dans son expression collective, n’est pas prête à porter à nos côtés, les solutions écologistes. Pour que l’écologie politique puisse porter ses valeurs fondatrices chères à Alain Lipietz, l’autonomie, la responsabilité et la solidarité, elle doit être en capacité d’agir. Elle doit être forte de son imprégnation dans la société, comme le pacte écologique, l’alliance pour la Planète et le Grenelle de l’environnement ont su de manière différente, l’illustrer.
Il est temps, il est plus que temps, de sortir d’une écologie faite de certitudes, qui n’entend parler qu’à elle-même ou aux convaincu-es. La nouvelle étape de l’écologie politique, celle du dialogue et de l’interpellation avec la société dans son ensemble, y compris en ce qu’elle a de plus contraire ou de plus opposé à nos propres valeurs, doit radicalement tourner le dos à l’entre-soi. La tolérance, le respect de la diversité et de l’autre, la modestie sont aussi des valeurs fondatrices de l’écologie. Pour progresser, que ce soit électoralement ou en base militante, il n’y a d’autre recette que de convaincre celles et ceux qui, à ce jour, ne sont pas écologistes. C’est à elles et à eux qu’il faut s’adresser, sans arrogance, mais avec respect et conviction, pour entendre ce qu’ils nous disent de l’écologie politique et comprendre ce que nous pouvons concrètement apporter à la société.
De mes cours de philo il me reste un souvenir de morale « kantienne », qui se déclinait en : « que nous est-il possible d’espérer ? » Alors je vous pose la question, je ne vous demande naturellement pas d’y répondre aujourd’hui : que nous est-il possible d’espérer pour notre mouvement dans les mois et années qui viennent ? Comment construire ce nouveau cycle qui doit concilier le travail dans les institutions et faire vivre notre autonomie.
Il s’agit là d’un défi considérable que nous ne relèverons pas sans modifier de vieilles pratiques et bousculer nos certitudes.
Pour ma part, je prends et j’assume cette responsabilité en vous disant clairement, que si vous m’élisez aujourd’hui, je ne serais pas le Secrétaire national d’un courant, d’un clan ou d’une coterie ou d’une majorité permanente contre une minorité. Je souhaite mettre en œuvre le principe selon lequel il est des intérêts collectifs qui dépassent les intérêts catégoriels et que ce mouvement, dans les mois qui viennent, ne parviendra pas à s’émanciper des contraintes ou des contradictions qui pèsent sur lui, si à un moment donné, il n’est pas en capacité de dépasser les logiques partisanes.
Je serai donc, comme cela avait été écrit à La Rochelle dans une motion de synthèse que j’ai eu le plaisir de présenter, le secrétaire national de tout le mouvement, sans me positionner en termes de sensibilités majoritaires ou minoritaires.
A cet instant précis et pour qu’il ne subsiste aucune ambiguïté, si vous m’élisez, mon premier acte fondateur sera de démissionner de ma sensibilité. Cette rupture symbolique, est l’illustration de la feuille de route que je vous présente, celle de construire des majorités d’idées autour de nos valeurs et de le faire lorsque cela sera possible sur la base du dialogue et du consensus. C’est la raison pour laquelle, dans le respect des territoires, ce qui est pour moi primordial, je voudrais que mon mandat commence par la mise en œuvre de conventions territoriales qui devront aboutir à une grande convention nationale vraisemblablement au début de l’année prochaine, dans laquelle nous définirons les perspectives qui s’ouvrent à l’écologie politique pour les années qui viennent.
Et je souhaite clairement dissocier ce grand débat de fond, indispensable, d’une lutte pour la répartition des postes, des querelles de personnes, qui sont inhérentes, qu’on le veuille ou non, aux « pures » logiques de congrès. Mais je dis également, afin qu’il y n’ait là non plus aucune ambiguïté, que j’estime nécessaire et légitime de définir dans un congrès, les majorités qui permettront de mettre en oeuvre les orientations collectivement définies. Cela devra se faire dans un temps rapproché entre le débat de fond et le congrès et je fais confiance au Conseil fédéral, pour définir, dans sa grande sagesse, les dates qui seront opportunes pour ces futures échéances tant sur les conventions territoriales et nationales, que sur le congrès. Ma candidature je la veux comme un contrat, entre vous et moi et l’engagement que je souscris, si je suis élu, sera d’être le garant de la tenue de ce grand débat démocratique.
Nous ne devrons rien dissimuler, ni de nos errements passés, ni de nos acquis, ni de nos doutes. Nous devrons nous faire confiance et faire en sorte que chaque militant-e ou sympathisant-e se sente impliqué-e etentendu-e dans un échange collectif qui ne devra être privatisé par personne. Il devra couvrir tous les champs de l’écologie politique, son identité, son rapport à ses partenaires, ses stratégies d’alliance, son cadre européen et national et territorial, sa forme organisationnelle, son fonctionnement et ses pratiques. Il devra impérativement porter un retour critique sur la période ouverte depuis les Assises de Lyon et les campagnes qui l’ont suivi. Nous devrons sortir de ce que Patrick Viveret nomme « la maladie du mal à dire », nous devrons apprendre à échanger dans nos réunions, sur nos listes, sans nous injurier, sans nous excommunier, mais avec la volonté de construire ensemble. Je mettrais en place autour du bureau exécutif, du Conseil fédéral, du COP et des salariés du siège, une direction véritablement collé- giale, je ferais en sorte que le travail des commissions soit respecté et valorisé et je veillerai à la professionnalisation des salariés du siège, qu’il sera sain de tenir à l’écart des luttes de personnes ou d’influence.
Il faudra mutualiser les différentes réussites ou les débats qui ont lieu dans les régions et qui ne sont pas partagés par les militants, faire connaître et partager le travail des élus locaux, améliorer le lien avec la FEVE. Il faudra que les mots de « formation » et « d’information » aient un sens dans ce mouvement qui accueille souvent avec peine et sans outils véritables, les nouveaux arrivants. Je serais également garant du fait que le mouvement continuera à travailler et à enrichir son projet collectif pour qu’à chaque élection, on ne reprenne pas tout à zéro, et que l’on se serve des bases existantes, comme évidemment notre projet « Vivre Mieux » qui devra être enrichi au fur et à mesure. Il faut que nous continuions à travailler pour développer la coopérative écologiste, même si à ce stade, elle a du mal à naître ; elle est vraisemblablement l’un des outils qui permettra dans l’avenir à l’écologie politique, de pénétrer la société civile et de s’en nourrir, pour se dépasser. A ses cotés, nous devrons lancer et aider au développement de la Fondation de l’écologie politique et faire le pari de l’avenir en aidant les jeunes écologistes à trouver leur place dans cette nouvelle dynamique.
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Albert Camus, dans une formule célèbre, avait parfaitement anticipé la nouvelle responsabilité qui pèse sur nous : « Chaque génération sans doute se croit vouée à refaire le monde. La tâche de la mienne est peut-être plus grande encore : elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse ».
Quel plus beau défi nous est offert et comment pourrions-nous ne pas le relever, que d’être la force politique, qui au XXIe siècle, porte et réinvente le bien commun et la solidarité, celle qui fait que nul dans le monde ne reste abandonné à ses privations et à ses souffrances, alors que d’autres gaspillent, s’enrichissent, exploitent et détruisent. La démocratie des oubliés ne sera jamais la nôtre, les écologistes porteront toujours l’honneur et la dignité des opprimés.
Discours sympathique qui appelle de ma part deux remarques
le tryptique Autonomie, responsabilité , solidarité que tu extaies de Lipietz ne fonctionne pas car la responsabilité est une condition de l’autonomie.
Si à un si haut niveau on continue avec des ternaires boiteux on va avoir du mal à avancer concrètement.
Il y a trois principes de fond qui sont en amont de l’écologie : le principe de diversité donc de différence qui pousse à une écoute mutuelle gage de la coopération nécesssaire à la solidarité. Le principe de finitude des ressources et de notre vie qui pousse à une attention au temps et aux choses donc à une responsabilité. Le principe du nécessaire réjustement permanent face à l’imprevu, face à nos automatismes ancestraux pour piloter au mieux le vivant.
Il pousse à un type de qualité qui n’est pas enseigné qu’on pourrait nommer la justesse.
Je suis sur cette base , pret à entamer avec toi un procesus d’auto formation de tout le parti pour le dynamiser
développer l’intnelligence partagé, l’attention à soi aux autres et au monde !
Le discours de Pascal me réjouis parce qu’il relie l’écologie et l’humain, et qu’il a une pensée pour les plus faibles.
Je désespérais (à tort) d’entendre parler « d’environnement » de façon égoïste et déconnectée des réalités humaines … et puis voilà l’harmonie entre l’homme et la nature retrouvée ! Merci à Pascal pour ces raisons d’espérer que EE-LV ouvre un chemin humain et cohérent pour construire la société de demain …
Jean-Pierre (groupe VERTS de Nanterre)
Monsieur,
J’ai lu avec intérêt et attention votre discours, notamment le passage où vous citez Aimé Césaire: « On me parle de progrès…Moi, je parle des sociétés vidées d’elles-mêmes, des cultures piétinées… »
Savez-vous que c’est exactement ce que nous ressentons lorsque de grandes entreprises, à grands renforts d’argent distribué aux collectivités locales et territoriales et à certains agriculteurs viennent implanter des machines de 150m de haut à côté de nos maisons, sans s’occuper le moins du monde du désaccord des riverains et de leur attachement à leur mode de vie et à leurs paysages ?
Loin de moi l’idée de faire l’apologie du nucléaire qui nous a été imposé sans notre accord dans les années 70, mais force est de constater que l’histoire se répète, que les méthodes sont les mêmes et que le vivre mieux que vous préconisez ne s’applique pas à tous les citoyens. Le libéralisme triomphant a encore de beaux jours, même chez les écologistes…
Veuillez croire néanmoins, Monsieur, à tout mon respect sur le plan personnel, même si je suis en profond désaccord avec les orientations de votre mouvement sur cette question. Si vous souhaitez savoir pourquoi des personnes assez proches de vos convictions par ailleurs sont opposées à l’installation d’éoliennes de grande taille dans les conditions dans lesquelles cela se fait actuellement, je reste à votre disposition pour plus d’informations.
Cordialement
Agnès Le Marec
Agnès Le Marec
belle éthique de vie, et si le faire peut correspondre au dire, alors effectivement l’aventure sera enrichissante et fédératrice.
Et pour commencer serait-il possible lorsque nous laissons un commentaire, qui parfois peut ne pas plaire, qu’il ne disparaisse pas et que tout un chacun puisse à sa guise participer et s’enrichir des échanges d’idées??
cette petit réflexion est le résultat justement de commentaires, laissés en réponse à certaines interventions de personnalités de EELV, qui ont disparus….
Francis
Lire ce discours de Pascal Durand, successeur de Cécile Duflot comme premier responsable d’Europe Ecologie les Verts, c’est vérifier qu’il est possible de poursuivre et d’amplifier une dynamique où l’on ne perd pas le goût et les vertus de l’altérité. Il est particulièrement urgent de veiller à ce qu’elle se concrétise au bénéfice des langues historiques vivantes de la République autres que le français, ce qui implique des changements constitutionnels afin que puissent reconnus de véritables droits à les connaître, les apprendre et les pratiquer, pour toutes celles et tous ceux qui habitent un espace encore imprégné par une des langues (comme l’occitan) au bénéfice en particulier des enfants et des générations futures massivement privés de transmission familiale après l’accélération au XXème siècle de l’étouffement multiséculaire par un monolinguisme étatique.
« Nous devrons nous faire confiance et faire en sorte que chaque militant-e ou sympathisant-e se sente impliqué-e etentendu-e dans un échange collectif qui ne devra être privatisé par personne »…
En proposition à ce projet annoncé par Pascal, il serait intéressant d’ouvrir un forum d’échange d’expériences (luttes, alertes, dossiers etc …)
reponse au discours d investiture
Comment a commencer ce » C F » ?Je ne desire pas parler a une personne qui dedit ce discours a un peuple sacrifie et la productivite a sa place dans les reflexions que nous devons avoir .
Comment mettre en place une fiscalite innovante ,avant de creer le modele nouveau de … ,qui fonctionnera avec cette fiscalite ? .Pour qu un moyen soit innovant ,encore faut t il connaitre le but qui est cense motivait les reflexions sur les multiples moyens .Autrement les moyens ne peuvent qu etre sures que pour celui qui dit qu il faut les mettre en place .
pourquoi nommez vous madame la ministre,si vous savez que elle a a coeur
de bien faire son travail ?
ma question :quelle identite donnez vous a votre societe nouvelle?
Pour la première année (et bien que je vote depuis très longtemps pour les candidats écologistes aux différentes élections), j’ai fait confiance au mouvement écologiste enfin uni (excepté Nicolas Hulot) derrière les personnalités d’Europe Ecologie et ayant enfin construit un projet clair, commun, concret sur tous les plans de la vie.
J’attends du Secrétaire national qu’il soit ce qu’il dit : pas celui d’un courant, d’un clan, d’une coterie ou d’une majorité permanente contre une minorité et qu’il mette réellement en œuvre le principe selon lequel il est des intérêts collectifs qui dépassent les intérêts catégoriels pour que ce mouvement parvienne enfin -et rapidement- à s’émanciper des contraintes ou des contradictions qui pèsent sur lui et à dépasser les logiques partisanes.
C’est la moindre des choses que de montrer l’exemple si on veut impulser un changement profond dans les mentalités, les comportements, les actes… de nos concitoyens.
Pour l’instant, je ne vois rien de favorablement concret dans les signes envoyés par le nouveau gouvernement : non sur la Guyanne, non sur le cannabis, non sur le ministère de l’Ecologie…
Avec le plan social de Peugeot, Cécile Duflot va devoir montrer de quoi elle est capable… mais çà ne suffit pas.
Le changement doit advenir maintenant : la planète est en danger et les parlotes ont assez duré au sein des écologistes : il faut faire bouger la masse des politiques et de l’opinion publique.
Si on met en pratique les idées déjà émises… il y a de quoi avancer.
Bonjour,
« l’Homme, c’est la Terre qui prend conscience d’elle-même », Que nous sommes partie prenante du monde qui nous entoure, celui de notre planète, de notre écosystème ;
Ne serait-ce pas plutôt la Terre qui amène l’Homme à la conscience ? A savoir que notre planète est intelligente et nous guide ?
Cordialement,
Dominique Lorre
Nécessaire discours, on a envie d’y croire : je retiens
1. et je confirme la mauvaise image actuelle des VERTS devenu « un parti carriériste » « de gens qui vont à la soupe », de « bobos », d’écologie pas populaire ….
2. la volonté de regarder les choses en face sans masochiste et avec courage
3. la nécessite de former ceux qui nous rejoignent (écologie, pensée complexe et systémique…)
4. avec mon équipe de formateur j’ai développé un concept le DCA © qui a vocation à rassembler tous les concepts, méthodes, outils utiles au Développement de la Capacité à Agir , capacité à faire bouger les frontières à commencer par celles qui limitent notre regard sur le monde, capacité à agir sur les affaires qui nous concernent.
5. Je suis prêt à contribuer au sein d’ EELV à diffuser cette approche en lien avec ce qui est déjà porté par le mouvement et tous ceux qui œuvrent dans cette direction.
Bon courage Pascal !
a voir maintenant comment EELV va mettre la pression sur nos élus verts parlementaires et sénateurs pour qu’ils fassent un peu plus parler d’eux, non pas parcequ’ils ont réussi à trouver une bonne place, mais parcequ’ils sont prêt à la quitter s’ils n’arrivent pas à infléchir ce nouveau gouvernement, dont le changement maintenant c’est le changement radical entre les prommesses et les actions….. Pour l’instant »nos élus » brillent par leur absence dans la dynamique du changement.
Je n’ai pas pour l’instant envie de reprendre mon adhésion,franchement déçus par le comportement »faux-cul »de pas mal de nos représentants historique pendant cette campagne présidentielle et auprès d’EVA JOLY qui a fait un travail rermarquable ..mais seule.!!! j’espère qu’enfin EELV va sortir du ronronnement dans lequel il semble s’installer.
Beaucoup de travail attend Pascal DURAND, et je lui souhaite de vraiment arriver à agir comme il l’annonce et alorstout pourra redevenir possible