Les écologistes et le pouvoir d’achat
Angoisse de ne pas finir le mois, emprunts et loyers qui mangent une grosse partie du salaire avant même le début du mois, facture imprévue qui plonge les comptes dans le rouge, cette réalité c’est celle de millions de Français aujourd’hui. Le « Président du pouvoir d’achat » a permis à une petite minorité d’ultra-riches de gagner plus sans travailler plus quand la majorité des Français voyait son pouvoir d’achat amputé par la crise et la hausse des dépenses contraintes – loyers, remboursements d’emprunts, assurances, énergie. Une pression accrue sur le pouvoir d’achat qui amène de plus en plus de ménages à renoncer à l’agréable – un restaurant ou quelques jours de vacances – mais aussi à l’essentiel – se chauffer, manger correctement.
Face à cette situation, Eva Joly apporte une réponse de vérité. Le pouvoir d’achat ne peut augmenter d’un coup de baguette magique. Ceux qui maintiennent les Français dans cette illusion, en comptant sur un hypothétique retour de la croissance, préparent des lendemains qui déchantent. Le projet Europe Ecologie – Les Verts propose de dégager du pouvoir d’achat en réduisant trois postes budgétaires particulièrement lourds pour les ménages : le logement, l’automobile et l’énergie. Ces trois postes budgétaires ont vu leur poids relatif augmenter dans le budget des ménages du fait de l’explosion des prix de l’immobilier et des loyers, de la hausse du prix des carburants et des énergies fossiles.
La mise en œuvre des propositions d’Europe Ecologie – Les Verts en matière de logement (encadrement des loyers, construction, etc), de transports (développement des transports alternatifs, voitures plus économes, etc.), d’économies d’énergie (isolation des bâtiments, tarification progressive, contribution climat énergie, etc.) permettrait de libérer l’équivalent de un, deux voire trois mois de salaire d’ici la fin de la mandature pour les Françaises et les Français modestes qui en bénéficieront.
La preuve avec les exemples ci-dessous : Maya l’étudiante, Elsa et Rodrigo qui vivent en banlieue parisienne, Eros et Elise près d’Amiens.
Et c’est sans prendre en compte les autres mesures du projet d’Eva Joly qui auront un impact certain sur le pouvoir d’achat :
– Côté dépenses toujours : l’accès à des soins moins chers, à des études gratuites, à des produits plus durables, et surtout à des places d’accueil pour les enfants en bas âge.
– Côté recettes : l’augmentation de 50% des minimas sociaux, le revenu d’autonomie pour les jeunes, la lutte contre les emplois précaires, la négociation salariale pour augmenter les salaires (notamment grâce à l’octroie aux salariés de 50% des sièges dans les conseils d’administration). Et évidemment, la création d’un million d’emplois d’ici 2020 par la transition écologique.
Julien, étudiant à Strasbourg, 970 euros de revenus
Gain en pouvoir d’achat : +240 euros à 3 mois de salaire sur l’année
Julien dispose de 970 euros de revenus mensuels. Il a touché 3600 euros en travaillant pendant les vacances universitaires. Il touche en complément 173 euros mensuels d’allocation logement et 500 euros mensuels de ses parents.
Aujourd’hui : Julien est logé dans un studio de 23 m2 de classe énergétique F. Il se chauffe au chauffage électrique. Julien possède un véhicule pour pouvoir rentrer dans sa famille le week-end. Il dispose d’un véhicule essence acheté d’occasion et parcours 10 000 kilomètre par an. Son budget automobile est de 2 500 euros par an[1].
2017 : Maya, petite sœur de Julien est devenue étudiante. Grâce aux mesures écologistes, elle est logée dans un studio de 23m2 dans un immeuble neuf à basse consommation énergétique (classe énergétique A), chauffé au gaz. La tarification progressive de l’électricité est mise en œuvre. De ce fait, Maya est un peu plus attentive à ses consommations énergétiques que son frère. Le plafonnement des loyers et l’augmentation de l’offre de logement, ont permis de stopper l’augmentation continue des loyers à la relocation. Sans ces mesures, les loyers auraient continué d’augmenter au rythme actuel de 3% par an[2] et le loyer de Maya atteindrait 400 euros. Le développement des transports collectifs lui a permis de renoncer à posséder une voiture. Elle dispose maintenant d’un abonnement ferroviaire mensuel. Le prix du pétrole est de 130 dollars le baril (avec un taux de change euro/dollar de 1,35 soit environ 100 euro le baril) et une contribution climat-énergie été introduite.
Analysons l’effet des mesures écologistes sur le budget de nos deux étudiants :
Budget de Julien en 2012 | Budget de Maya sans les mesures écolos en 2017 | Budget de Maya Avec les mesures écolos en 2017 | |
Revenus | 970 euros | 970 euros | 970 euros |
Loyer + charges | 350 euros | 400 euros | 350 euros |
Facture de chauffage et électricité | 115 euros | 120 euros
|
40 euros |
Automobile | 100 euros | 100 euros | 0 euros |
Carburant | 70 euros | 80 euros | 0 euros |
Abonnement transports en commun | / | / | 70 euros |
Reste à vivre | 335 euros | 270 euros | 510 euros |
Gain (Perte) de Pouvoir d’achat | -65 euros | +175 euros |
Elsa et Rodrigo Untel, couple avec un enfant, banlieue parisienne, 3700 euros de revenus.
Gain en pouvoir d’achat : +705 euros à 2,3 mois de salaire sur l’année
Aujourd’hui : La famille Untel dispose de 3700 euros de revenus. Ils vivent dans un appartement de 70m2 de classe énergétique G qu’ils louent 1000 euros par mois charges comprises. Elsa travaille à Paris et utilise quotidiennement le RER de la zone 5 à la zone 1. Le couple dispose d’un véhicule diesel d’occasion utilisé par Rodrigo pour aller travailler et pendant les vacances. La famille Untel parcourt 15 000 kilomètres par an. Ils ont déposé une demande de logement social restée sans réponse.
2017 : Grâce au programme de construction de logements sociaux, Elsa et Rodriguo bénéficient d’un logement social de 75 m² dans leur commune. Ce logement est dans un immeuble neuf à faible consommation d’énergie (classe B). Rodrigo n’utilise plus sa voiture qu’un jour sur trois pour aller travailler du fait du développement des systèmes de covoiturage collectif développé après un plan de déplacement d’entreprise. La famille Untel ne parcourt plus que 8 000 kilomètres par an et a renouvelé sa voiture pour un modèle plus économe en carburant. La tarification des transports en commun a été revue de manière à être plus juste pour les ménages exclus des centres-villes par les prix de l’immobilier. Le prix du pétrole est de 130 dollars le baril et une contribution climat-énergie été introduite.
Analysons l’effet des mesures écologistes sur le budget de la famille Untel :
Budget de la famille Untel 2012 | Budget en 2017
Sans les mesures écolos |
Budget en 2017
Avec les mesures écolos |
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Revenus | 3700 | 3700 | 3700 |
Garde d’enfant | 0 | 0 | 300 |
Loyer + charges : | 1000 euros | 1150 euros | 700 euros |
Facture de chauffage et électricité : | 220 euros | 270 euros | 80 euros |
Budget Auto | 390 euros | 390 euros | 390 euros |
Budget Transport en commun | 110 euros | 110 euros | 90 euros |
Carburant : | 105 euros | 115 euros | 70 euros |
Reste à vivre : | 1875 euros | 965 euros | 2070 euros |
Gain (Perte) de Pouvoir d’achat | -210 euros | +495 euros |
Eros et Elise, couple avec deux adolescents, 3100 euros de revenus
Gain en pouvoir d’achat : +345 euros à 1,3 mois de salaire sur l’année
La famille Sana dispose de 3100 euros de revenus. Eros est ouvrier et Elise employée. Le couple est propriétaire d’une maison de 120m2, assez mal isolée et chauffée au fuel (classe D), dans les environs d’Amiens. Ils disposent de deux véhicules qu’ils utilisent quotidiennement pour aller travailler parcourant au total 25 000 kilomètre par an.
2017: le couple Sana a financé, avec un éco prêt à taux zéro de 33000 euros sur 15 ans et une subvention de 3000 euros, la rénovation thermique de bonne qualité de leur maison qui est désormais mieux chauffée grâce à une pompe à chaleur. Ils ont revendu un de leurs véhicules grâce à la mise en place d’une ligne de bus à haut niveau de service qui permet à Eros d’aller travailler en transports en commun. La famille Sana ne parcourt plus que 15 000 kilomètres par an et a renouvelé sa voiture pour un modèle plus économe. Le prix du pétrole est de 130 dollars le baril et une contribution climat-énergie été introduite.
Analysons l’effet des mesures écologistes sur le budget de la famille Sana :
Budget de la famille Sana 2012 | Budget en 2017
Sans les mesures écolos |
Budget en 2017
Avec les mesures écolos |
|
Revenus | 3100 | 3100 | 3100 |
Remboursement d’emprunt | 700 euros | 700 euros | 700 euros |
Facture de chauffage et électricité : | 335 euros | 415 euros | 80 euros |
Remboursement éco prêt à taux zéro (15 ans) | / | / | 180 euros |
Automobile | 600 euros | 600 euros | 400 euros |
Carburant : | 175 euros | 195 euros | 115 euros |
Abt Transport | / | / | 90 euros |
Reste à vivre : | 1290 euros | 1190 euros | 1535 euros |
Gain (Perte) de Pouvoir d’achat | -100 euros | +245 euros |
Des produits plus durables : cela ne coûte pas plus cher
La recherche du prix le plus bas par les industriels se fait souvent au détriment de la qualité des produits et au final aux dépens des consommateurs. Quel intérêt à payer un produit 20% moins cher s’il faut le remplacer deux fois plus vite. Cette obsolescence accélérée des produits à un double coût écologique et économique. Pour éviter de telles dérives nuisibles à l’environnement comme aux consommateurs, une réponse existe : étendre les périodes de garanties légales pour tous les biens durables achetés par les ménages (de 5 à 8 ans suivant le type d’appareils) et obliger les constructeurs à rendre les pièces d’usure facilement remplaçables. Des mesures bonnes pour le pouvoir d’achat et bonnes pour l’environnement.
L’emploi : première source de pouvoir d’achat
4 millions de Français ne demandent aujourd’hui qu’à travailler plus pour gagner plus. Le chômage est aujourd’hui la cause première de perte de pouvoir d’achat. Les mesures prônées par EELV en matière d’emplois sont des leviers forts pour augmenter le pouvoir d’achat. La transition écologique peut être la source de la création d’un million d’emplois d’ici 2020. Ces emplois sont par nature non délocalisables. On ne fait pas rénover pas sa maison depuis Bangalore. Une relance durable du pouvoir d’achat ne pourra se faire sans création d’emplois et baisse du chômage.
[1] source http://www.automobile-club.fr/budget/ebook/index.html#/16
[2] évolution des loyers 1998 – 2011, France entière, http://www.clameur.fr/lmsp.htm
Eh bien il a bien de la chance votre étudiant d’avoir 500 euros d’aide de ses parents… Je n’aurai pas ça à donner aux miens quand ils seront en âge de faire des études.
Nous habitons en campagne, à la limite de 3 départements, donc impossible d’espérer des transports en commun adaptés aux horaires de travail. Des problèmes de santé font que notre budget s’est trouvé réduit. Le charge n’ont pas changé et nous serions déjà très heureux d’avoir 2 000 euros pour notre foyer chaque mois.
Bref, vos situations sont déjà très positives. A se demander qui fait les programmes politiques… Quand il y a deux salaires pour une famille c’est déjà pas mal. Bien sûr il vaut mieux s’aligner sur le haut que sur le bas, mais les gens que je fréquente sont loin de gagner ce que vous mentionnez.
Vous avez parfaitement raison, Madame.
Je me pose la même question sur la distance entre les politiques et ma réalité quotidienne.
A Paris, on raisonne en termes statistiques.
Développer l’emploi, c’est bien évidemment une priorité absolue pour ne pas laisser plusieurs millions de personnes s’enfoncer dans la misère. Cela augmentera leur pouvoir d’achat et les rentrées d’argent en cotisations sociales,TVA et autres impots pour le gouvernement
Mais je ne vois pas comment cela améliorera le pouvoir d’achat de ce qui ont un emploi qui suffit à peine à les loger et à payer le strict nécessaire.
Faire rénover son logement, c’est sans doute une bonne idée pour l’emploi, mais qui va payer cette rénovation?
Ils disent qu’on y gagne sur le chauffage.
Quand je regarde l’augmentation du fuel, du gaz et l’électricité, c’est vrai que plus c’est cher, plus on gagne à économiser l’énergie, mais moi je vois surtout que je vais devoir payer plus, tout en économisant un max.
Ils voient ça à Paris?
Ils comprennent pourquoi il est difficile de défendre leur programme?
Tous les habitants du pays ne demandent pas à travailler plus pour gagner plus. Pour ceux qui travaillent, le temps imparti à cette activité est parfois bien assez grand. Quand aux personnes privées d’emploi, les raisons peuvent être variées. Je suis moi même incapable de travailler pour une longue période suite à une série d’opération des jambes. Après 6 mois sans revenus, j’ai obtenu le versement d’environs 350 euros d’indemnités par mois auprès de la CPAM, qu’elle refusait jusqu’alors de me verser pour le motif que 35 heures de ma dernière mission avaient été versée à la MSA. Pour échapper aux loyers chers et à la vie urbaine, je me suis installé dans une petite ville de province. L’immobilier y est moins cher mais parfois délabré. Les exigence de la convalescence m’ont contraint à choisir un appartement en rez-de-chaussée bien qu’un peu au dessus de mon budjet. Arrivés en hiver, nous comprenons vite que nous n’aurons pas les moyens de chauffer toutes les pièces, en raison du prix du gaz mais surtout de l’execrable qualité des huisseries et des vitrages. Dans l’impossibilité de faire de nouveaux frais pour acheter des meubles, nous sommes allés à la déchetterie demander à récupérer quelques trucs. Nous nous sommes heurtés à un vif refus. L’organisme gestionnaire à mis en avant le « problème » des gitans pour justifier cette bétise, soulignant aussi que le déchet étant recyclable, il devenait maintenant une marchandise. Lorsqu’on a pas de sous, Emmaus, malgré toute la noblesse de leur action, est aussi trop cher. Nous avons fait ce qui nous semblait le plus logique, nous avons construit nous même chaque meuble de notre logement avec les palettes de récupération. Lorsque nous avons dû nous absenter 10 jours pour la première opération, nous ne pouvions payer le chauffage en notre abscence. Chez nous il a fait moins vingt degrés et la chaudière a gelé. Les réparations pourraient coûter 2000 euros et seraient à notre charge, l’assurance nous considérant responsables. Ironie. Pour beaucoup d’entre nous, il semble encore possible de gérer et d’ajuster le budget courant, mais ce sont les imprévus qui frappent le plus fort. Et quelque chose me dit que les riches sont moins exposés à l’imprévu que les pauvres. Quand on ne se pose pas la question de savoir ce que va coûter le chauffage en son abscence, on le laisse en route. Quand on change de voiture tous les deux ans, on a rarement une courroie de distribution à faire, ou un moteur à remplacer. Quand on mange bien, on est moins malade. Beaucoup de mécanismes entretiennent les riches en prétendant aider les pauvres. Par exemple les APL, aides au logement qui sont versées par la CAF aux locataires à faible revenus. Or si rien ne fixe le prix des loyers, cette aide est tout simplement un cadeau au propriétaire. Dans certaines villes comme paris, on sait qu’un chambre plus cuisine pourrait se louer 1000 euros sans probleme, alors qu »est-ce qui empecherait les propriétaires de monter les prix si on subventionne les locataires. Cette argent servira bientôt à acheter d’autres appartement pour continuer d’enrichir ces mêmes propiétaires, qui auront tôt fait d’encaisser les garanties pour toucher les interets qu’elles leur rapportent en banque.. Je pense qu’il faut non seulement figer les loyers, mais les descendre largement, et interdire aux propriétaire d’encaisser les garanties. Que ferez-vous en ce sens ? Que ferez-vous pour les déchetteries ?
ca me parait bien mais comment les familles vont elles financer ca a leur enfants?
il faudrait donner plus d’aide aux parents également
et puis vos calculs sont faux pour passer de 1875 euro a 2070 euros il n’y a pas un gain de 495 euros…