Nicolas Sarkozy ferme les yeux sur la réalité du monde agricole

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Nicolas Sarkozy, en déplacement aujourd’hui dans le Gers, a qualifié de « sectaires » les écologistes. Celui qui déclarait lors d’une précédente visite au Salon de l’agriculture que « l’environnement ça commence à bien faire » considère que les écologistes opposent «l’environnement et les agriculteurs ».

Parce qu’ils ont été les premiers soucieux de la qualité de notre alimentation, les écologistes ont remis très tôt en cause le productivisme agricole. Ce productivisme qui produit des aliments de qualité médiocre et a sacrifié l’emploi dans les campagnes. Le nombre d’exploitations agricoles a encore baissé de 26 % ces dix dernières années.

Qu’a fait la droite contre ce plan social silencieux dans nos campagnes ? Qu’a fait la droite contre les pesticides qui empoisonnent en premier lieu les agriculteurs ? Pourquoi a-t-elle aggravé le problème des algues vertes en Bretagne, en ne voulant pas remettre en cause l’élevage intensif des porcs, qui pollue sans pouvoir nourrir les éleveurs ? Notre système agricole est à bout de souffle, et les agriculteurs en sont les premières victimes. La droite a abandonné celles et ceux qui sont pourtant l’avenir de notre planète.

Nicolas Sarkozy devrait un peu plus penser à nos campagnes, un peu moins à la sienne. Il faut une profonde réforme des aides publiques en faveur des petites fermes, de l’emploi et de l’environnement. Nous voulons soutenir l’installation agricole et éviter les sur-concentrations, favorisées depuis années. C’est en soutenant une agriculture de qualité, qu’on la sortira  de l’impasse productiviste.

Cécile DUFLOT,
Secrétaire nationale

9 commentaires pour “Nicolas Sarkozy ferme les yeux sur la réalité du monde agricole”

  1. La seule préoccupation de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement est la rentabilité pour les actionnaires de la grande distribution fusse au dépend de la santé des consommateurs et des agriculteurs eux mêmes. Un jour nous campagnes ne seront que des déserts et les terres agricoles des friches ou des champs de cultures d’ogm.

  2. C’est bien vu de Paris la refonte de l’agriculture. Les petites fermes ne paient plus a moins de faire de la vente direct de ses produits (a condition que ces produits soient commercialisable)mais il faut que cela reste une niche car ne vous lerez pas le(la) citoyen(ne)cour perpétuellement après le temps et faire 10 fermes plutot que 4 rayons ça n’est plus donné a tt le monde.

    Quand au Nord est et aux grandes cultures (sur lesquels vous criez toujours arros) ne revez pas les petites fermes (50ha) n’interessent plus les jeunes qui préfèrent céder a d’autres ou faire faire à façon par des ETA (entreprises de travaux agricole) car aujourd’hui il faut de la surface pour avaler le prix du matériel bourré d’electronique qui aujourd’hui nous permet(tra) de limiter les apports d’engrais et produit phytosanitaire (c’est le vrai nom) grace a des parcellaires embarqué connecté a des système GPS qui gèrent la conduite et évite le recroisement lors des travaux du sol gourmand en energie. Et au final plus de productivisme fait tourner de multiples usines et l’emploi qui était dans les champs se trouve dans les usines. Cela représente en emplois direct dans la marne 1500 emploi dans le secteur Luzerne 100 emplois dans le secteur pomme de terre fécule et 3500 emplois dans le secteur Betteravier ajoutez a cela les coopératives céréalières et négociants et tt les transporteurs qui travaillent et j’en oublie… je ne sais pas si ce mail sera mis en ligne mais je voulais que vous sortiez la tête du tout extensif cordialement

  3. « car aujourd’hui il faut de la surface pour avaler le prix du matériel bourré d’electronique qui aujourd’hui nous permet(tra) de limiter les apports d’engrais et produit phytosanitaire »

    Limiter les produits phyto et les engrais, les petites exploitation n’ont pas besoin d’appareil bourré d’électronique pour enrichir leur surface agricole ou pour traiter.(cela dépend de la configuration des terrains en plus: pente, plat, montagne, plaines, collines, végétation..)
    Ceci est valable pour le grand productivisme et les grandes parcelles plates l’electronique uniquement.(vu leprix de ces engins c’est perdre de l’argent en croyant que ça va améliorer les traitements lol)

    L’apport de lisier ou de fumure organique est bien meilleur pour un sol, que d’apporter des engrais chimiques artificiels et de traiter avec des pesticides, des insecticides ou des fongicides.

    Pourquoi ne réutilisez vous pas les déchets des cultures pour les broyer et les réinsérer dans le sol, c’est de la matière organique bien meilleur pour le sol et le développement des plantes, ne contaminant plus les chaines du vivant, donc notre santé.

    En plus c’est naturel et gratuit comme apport. Le fumier ou le lisier est très bon il suffit de bien le doser. Mais pour du grand productivisme cela n’est peut être pas possible.

    Les cycles du vivant ont été totalement coupé et perturbé, dés l’arrivée de cette révolution verte américaine illusoire basée que sur l’argent et le productivisme.
    Vous croyez pas qu’il serait temps de réfléchir et de se donner enfin les moyens de changer les systèmes, les modes de cultures, de traitement et d’enrichissement des sols.
    Le coûts des engrais et des traitements chimiques augmente de plus en plus,(achats des produits, matériel d’épandage, vêtements de protection ect, en plus du carburant) c’est un système de perdant qui perdure depuis trop longtemps (depuis les années 50/60).

    les maladies des cultures doivent être combattu au maximum avec des moyens de lutte qui réutilise le vivant et ses cycles naturels dés que c’est possible.(PBI, utilisation des prédateurs naturels des insectes dévoreurs ou abîmant les cultures)

    Limiter les maladies fongiques en contrôlant mieux les formes d’irrigation, le travail des sols peut être, l’environnement autour.

    J’essaye d’amener des idées, des pistes de réflexion un peu plus censé, mais après je ne travaille pas dans le milieu du productivisme agricole, donc je ne sais pas tout.
    A bientôt.

  4. Dans le monde horticole, la floriculture, la pépinière, le maraîchage, l’aménagement paysager, l’entretien des espaces verts, certaines entreprises et communes sont entrain de muter et de changer leur système de production, de traitement, d’entretien.

    La pbi est utilisée de plus en plus en intérieur comme en extérieur, et ça marche très bien, il faut juste traiter ou insérer les prédateurs au bon moment.
    Les méthodes de désherbages ont changé, nous utilisons les vivaces, le paillages des sols,les baches biodégradables, le minéral, les fauches tardives pour entretenir les espaces verts et éviter les désherbants.

    Nous réduisons les allées et les places en stabilisés

    Des engrais à libération lente sont insérés dans les massifs, les jardinières avec du trychoderma qui renforce les plantes contre les maladies fongiques. Le savon noir est utilisé pour les pucerons, les limaces sont nourris et non plus tuer par des insecticides, (une fois qu’elles ont tout mangé elle meurt sans attaquer les plantes)

    les sols sont amendés en matière organique essentiellement et les résultats sont très bon.
    Compostage, réinsertion des déchets verts dans les massifs(feuilles branches, gazon),les sols, et dans de nombreux espaces verts.
    Ce sont des méthodes naturelles qui n’abîment et n’empoisonnent plus le vivant et qui s’avèrent être efficaces.

    Une partie du désherbage est réalisé à la main pour certains endroits ou avec un brûleur à gaz. (gestion raisonnée et différenciée des espaces.)
    Arrosage au goutte à goutte, sélection et plantation de plantes résistantes aux climats secs ou humides en respectant bien les exigences ect..
    Réutilisation des eaux de pluie également .
    😀 plein d’idée qui marche

    L’extensif n’est pas la seule solution, ce sont les systèmes de culture, de traitement, d’enrichissement des sols qui sont a revoir et à appliquer sur le terrain rapidement.

  5. Quand on pense agriculture, on voit les départements ruraux, la France « profonde ». Pourtant une des premières zones d’agriculture horticole est le Nord, plus particulièrement la communauté urbaine de Lille pour la qualité de ses terres pourtant menacées par l’étalement urbain. Il y existe une agriculture de proximité qui présentent de grands avantages:
    – proximité du client et du producteur pour générer moins de transports
    – développement d’un lien de confiance entre producteurs et consommateurs, l’agriculteur travaille mieux quand son savoir-faire est reconnu parce qu’il peut le faire savoir directement aux consommateurs
    – développement du bio avec les collectivités territoriales en créant des marchés durables pour une production en quantité permettant à toute la filière bio d’organiser ses circuits pour diminuer ses coûts.
    – création de liens sociaux qui permettent d’intégrer les agriculteurs dans la société malgré des horaires de travail hors norme (les agriculteurs travaillent en fonction de la météo)

    Comme à son habitude le Président caricature comme dans la farce de Guignol, il force grossièrement les traits car il pense s’adresser à des gens très basiques encouragés par la télévision qui informe superficiellement en ne retenant que les petites phrases, il faut tout dire en 30 secondes. Après le téléspectateur zappe, surtout que la télévision l’a formaté pour zapper quand cela devient ennuyeux.

    Quand les écologistes osent ouvrir des débats plus compliqués, le président revient à la caricature comme pour le nucléaire où son discours de Tricastin est un modèle de ridicule. L’agriculture demande aussi un débat national de qualité.

  6. Monsieur, Madame

    Je viens d’apprendre que l’UMP dans la nuit de lundi à mardi
    à voté un loi qui a livré notre agriculture aux grands groupes semenciers
    de plus les agriculteurs devraient leurs payés une taxe par l’intermédiaire de l’état. Je pense que ça commence a suffir, ce parti (l’UMP), devient nocif envers la population, est hypocrite et surtout on enfin vraiment la preuve qu’il lutte en effet pour les multinationales plutôt que pour l’intérêt de la population. Vous pouvez compter sur ma voie pour les prochaines élections faute de pouvoir lutter autrement.

    Cordialement

  7. Ecolojyfar7 a dit « Ceci est valable pour le grand productivisme et les grandes parcelles plates l’electronique uniquement.(vu leprix de ces engins c’est perdre de l’argent en croyant que ça va améliorer les traitements lol) » l’histoire c’est que cet outillage embarqué n’améliore pas les traitements mais permet d’en mettre moins , c’est ce que vous voulez pour l’environnement (et moi aussi je ne suis pas stupide) et c’est ce que je veux pour mon porte feuille, le pulvé lié au GPS coupe automatiquement les tronçons quand on est dans des pointes de champs ou lorsqu’on arrive en fourrière de ce fait on utilise moins de matière active.

    EcoloJyfar7 a dit Pourquoi ne réutilisez vous pas les déchets des cultures pour les broyer et les réinsérer dans le sol, c’est de la matière organique bien meilleur pour le sol et le développement des plantes, ne contaminant plus les chaines du vivant, donc notre santé.

    On réintroduit la majorité de nos résidus de culture dans les sols mais la partie qui en est exporté a savoir le grain la racine de betterave ou le tubercule de pomme de terre contient du N P K Mg SO3 qui etait dans le sol. Si on ne met rien dans 3-4 ans la carence sera sévère. Pour le fumier vu ce que l’élevage paie aujourd’hui on n’est plus a investir dans ces ateliers. Celui qui l’a le conserve tant bien que mal ou cesse l’activité (c’est ça la réalité) Nous ce qu’on a c’est des engrais minéraux extrait de mines et des compost issus d’élevage intensif (car c’est le volume qui fait la rentabilité j’en suis désolé et je pense qu’1 éleveur de cochon préfèrerais en avoir 50 en pleine air que 500 en batiment mais la c’est la grande distrib qui tue. Je suis d’accord avec vous il vaudrait mieux que tt le monde ai de l’élevage et des grandes cultures. Mais aujourd’hui les eleveur perdent de l’argent

    cordialement jbja51

  8. Bonjour.

    Je travaille comme conseiller agricole et côtoie aussi bien de ce que vous qualifierez de productivistes ou paysans durables. Je pense qu’il faut enlever ses oeillères et avoir une vision plus globale pour apporter des solutions intéressantes et viables à l’agriculture.
    Le constat: les français veulent une agriculture propre et des produits de qualité à moindre coût.
    Pour arriver à ça, il faut obligatoirement une études sur les marges et légiférer afin que le producteur puisse vivre de façon décente de son labeur. En contre partie, il faut demander au producteur de respecter un cahier de charge respectueux de l’environnement avec comme fil conducteur ces grands principes:
    -utiliser au maximum un amendement organique en acheminant des fertilisants entre les régions d’élevage et les régions céréalières. De ce fait on composte les fumiers pour avoir moins de volume à transporter et en plus on récupère l’énergie du compostage (méthane et chaleur) ce qui permet de fabriquer de l’électricité et de l’eau chaude. La vente de ce fertilisant apportera une source supplémentaire de revenu aux éleveurs. De plus il faut recycler tous les déchets organiques issus des ménages, des villes, des abattoirs, des industries etc. Mais cela n’est pas suffisant, et pour éviter l’appauvrissement des sols en région céréalière on aura toujours recours à une fertilisation chimique que l’on pourrait limiter à 60 unités d’azote phosphore et potassium/ha/an. Les rendements seront moindres mais nettements suffisants à une consommation nationale. Il faudrait donc tirer un trait sur ce que défend la FNSEA, c’est à dire la vocation de la France à nourrir le monde.
    -pour tout ce qui est des traitements fongicides pesticides,… , la lutte intégrée marche trés bien et les producteurs bio ont d’excellents résultats, pourquoi ne pas généraliser ces pratiques à l’ensemble des exploitations agricoles? La aussi il faudrait légiférer et surtout accompagner.
    -et enfin le volet génétique: pas d’ogm car le citoyen n’en veut pas et on est en démocratie! Et de la variété avec des producteurs qui travaillent avec plusieurs types de semences, de races d’où une grosse diversité de goûts, des variétés adaptées aux terrains, ce qui pose la question de licence sur le vivant. La droite veut privilégier les grosses firmes semencières avec cette nouvelle loi et c’est tout l’inverse qu’il faudrait faire en laissant aux paysans le droit de réutiliser ce qu’ils ont fait pousser, le droit de s’approprier leur génétique.
    Si l’on veut arriver à une agriculture qui corresponde aux attentes des citoyens, il faut légiférer/contrôler les pratiques agricoles, favoriser les circuits courts et les groupements de producteurs, taxer les importations de longues distances pour les produits cultivables en france, supprimer la pac en diminuant les marges des distributeurs et en donnant un juste prix aux producteurs.
    Vaste programme…

  9. bonjour,
    Je ne suis pas agriculteur, mais résidant dans un petit village et côtoyant le monde agricole. Je constate comme vous tous, que les agriculteurs sont toujours aussi mal lotie, malgré leur courage et dévouement.
    Aussi, je voudrai faire cette remarque, le choix des consommateurs est très souvent négligé voire ignoré en politique…mais comme je l’ai encore lu un dans certains commentaires, les français souhaitent manger des produits de qualité, et c’est que font nos agriculteurs.
    Donc j’en viens à la remarque suivante : pourquoi ne pas ré-éduquer notre façon de consommer en favorisant l’achat en direct auprès de producteurs, de coopératives…
    le consommateur paierait moins cher, mangerait mieux, et le producteur y gagnerait aussi…en n’étant pas obligé de vendre à perte…C’est gagnant gagnant… et ceci est valable pour de nombreux autres secteurs.
    Ceci devrait être un engagement et une revendication politique !

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