La droite se désunit et le Grenelle de l’environnement part en lambeaux
L’Assemblée nationale a porté hier soir en catimini un nouveau coup au Grenelle de l’Environnement au moyen de 2 amendements déposés en séance par un député UMP, Sébastien Huyghes contre l’avis de la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet .
Ces deux amendements sont destinés à alléger pour l’un, et reporter pour l’autre, les obligations des plus grandes entreprises d’avoir à publier annuellement un rapport sur leurs pratiques en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Par ce vote, les députés UMP, manifestement réfractaires à toute évolution du droit et recroquevillés sur un indécrottable conservatisme, illustrent leur incompréhension du monde qui les entoure en se refusant à intégrer à l’activité économique toute dimension sociale et environnementale.
Europe Écologie Les Verts condamne ce nouveau recul dans l’application des décisions issues du Grenelle de l’Environnement, déjà lourdement affaibli par les renonciations successives du gouvernement à publier les différents décrets nécessaires à la mise en application des lois votées.
EELV espère que le Sénat, dans sa nouvelle majorité, rétablira la loi dans sa rédaction d’origine en:
- rejetant expressément les deux amendements votés à l’Assemblée nationale
- maintenant les obligations de reporting des grandes entreprises sur leur responsabilité sociale et environnementale
EELV s’attriste de voir que le Grenelle de l’Environnement, pourtant porteur de sujets majeurs pour l’avenir de la France, apparaît in fine et à force de renoncements, comme une vaste tentative de communication politique de la part de Nicolas Sarkozy.