Gaz de Schiste, le contexte politique
Jean-Louis Roumégas souligne l’intensité de la déconvenue
de la mise en application du Grenelle de l’Environnement, dont les gaz de
schiste constituent le parfait contre-exemple : aucune consultation des élus
locaux, avertis pour la plupart par la mobilisation de la population, l’absence
d’étude d’impact, de tout débat public avant l’octroi des permis. Et même,
une modification en catimini du code minier favorable aux exploitants ! L’utilisation
des gaz de schiste constituerait une autre et gravissime trahison, celle de
l’engagement de la France à sortir d’une économie basée sur le CO2, dans le
cadre des accords internationaux sur la réduction de l’effet de serre. Elle
ne ferait que retarder la conversion écologique et énergétique du pays, alors
même que celle-ci est attendue, comme le démontre notamment un sondage selon
lequel plus de 70% des français sont pour une sortie du nucléaire au plus
tard dans les 25 ans à venir.