Formation supérieure : le gouvernement applique la préférence nationale
Communiqué du 02 février 2011
Les élèves désireux de s’inscrire à une formation supérieure après leur baccalauréat peuvent le faire, depuis le 20 janvier, sur le portail
Le ministère a beau se défendre en tentant d’expliquer que les inscriptions pour des formations professionnalisantes (alternance ou apprentissage) nécessitent un contrat de travail lui-même soumis, pour les étrangers, à l’obtention d’une autorisation de travail, il s’agit là d’une discrimination. Le droit est en effet très clair : les ressortissants de l’espace Schengen bénéficient de la liberté de circulation et d’installation ; les autres étrangers détenant une carte de séjour ont le droit de suivre des formations, y compris en apprentissage ou en alternance.
Le gouvernement, pourtant garant de l’exécution de la loi, n’hésite donc pas à se mettre dans l’illégalité pour discriminer des jeunes du fait de leur nationalité, mettant à mal une fois de plus l’égalité républicaine.
Europe Ecologie – Les Verts dénonce cette préférence nationale de fait, la nauséabonde course aux voix d’extrême-droite qu’elle reflète et l’instrumentalisation pathétique de l’avenir de milliers de jeunes à cette seule fin.
EELV demande au gouvernement français le respect de la loi républicaine. Nous souhaitons que toutes celles et tous ceux qui en ont le droit, français-es, ressortissant-e-s de l’espace Schengen ou du reste du monde, puissent poursuivre leurs études, y compris en apprentissage. Nous encourageons les victimes de cette discrimination et les associations qui les défendent à saisir la justice pour discrimination à la nationalité.
Djamila Sonzogni
Porte-parole