EELV manifeste pour les langues régionales

Ce samedi 31 mars, le mot d’ordre dans les régions de France était « Nos langues, nos cultures, nos droits, une loi ! ». Les militants d’EELV étaient en nombre dans les rues de Kemper, Tolosa, Strassburg, Aiacciu, Baiona, Perpinyà, Rijsel (Lille), Metz, Poetàe (Poitiers) et In-nse (Annecy) pour clamer leur attachement à la diversité linguistique et exiger un statut légal pour les langues minorisées en France. Eva Joly a même été la seule candidate à participer à ce rassemblement décentralisé qui a réuni en tout plus de 60.000 personnes. Elle a ainsi pu transmettre sa réponse aux questions des organisateurs de la manifestation, et rappeler notre programme exigeant la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, de même que de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, et affirmant la possibilité pour toutes les régions concernées de définir sa ou ses langue(s) régionale(s) comme coofficielle(s) avec le français.

 

Tolosa / Toulouse

30.000 personnes se sont rassemblés à Tolosa, en présence notamment d’Eva Joly et de José Bové pour clamer Anem Oc! Per la Lingua Occitana!.

Eva Joly est intervenue pour affirmer l’aspiration des écologistes à une VIème République fédéraliste et plurielle:

« La crainte des dirigeants français devant les langues et cultures régionales est révélatrice du centralisme excessif de notre pays. Ce tabou, je veux le faire sauter : les langues et les cultures régionales ont un avenir en France !
Le bilinguisme, comme la binationalité, est une richesse pour notre pays. La France doit ratifier la charte européenne des langues régionales. Les régions doivent pouvoir choisir une langue régionale comme co-officielle avec le français, et disposer d’une plus grand autonomie si elles le souhaitent. Voilà à quoi ressemble aussi la VIe République que j’appelle de mes voeux.
C’est ce qu’ont obtenu les peuples gallois, catalans, basques, les Länder allemands et c’est ce qui est en train de devenir la norme en Europe.
 »

Les militants EELV de Midi-Pyrénées (dont François Simon)

 

Eva Joly avec David Grosclaude (conseiller régional EELV d’Aquitaine) et Jean-Pierre Bel (président PS du Sénat)

 

François Simon et Gérard Onesta

 

Kemper / Quimper

12.000 manifestants ont défilé joyeusement dans les rues de Kemper pour défendre le breton et le gallo, et parmi eux Ronan Dantec, sénateur EELV, et Dominique Voynet, sénatrice EELV.

Gweltaz ar Fur (un des organisateurs de la manifestation), Magali Deval (candidate EELV pour les législatives), Ronan Dantec, Janick Moriceau (conseillère régionale), Dominique Voynet et Daniel le Bigot (adjoint au maire de Quimper)

 

 

 Dominique Voynet à Quimper

 

Aiacciu /Ajaccio

 À Ajaccio, entre 300 et 800 personnes se sont réunies pour former une « chaîne humaine », dont l’eurodéputé EELV François Alfonsi. Une manifestation festive et colorée pour demander la coofficialité de la langue corse, la modification de l’article 2 et de vraies mesures pour instaurer une société bilingue.

La chaine humaine, avec François Alfonsi (à droite)


Les manifestants corses

 

Baiona / Bayonne

 Ce sont 7.000 personnes qui ont défilé dans les rues de Bayonne pour demander la co-officialité du basque avec le français.

Perpinyà / Perpignan

 À Perpignan, un gigantesque « lip dub » revendicatif pour la défense du catalan a rassemblé 5 800 participants, selon les organisateurs.

 

Strassburg / Strasbourg

 Un millier de personnes ont manifesté à Strasbourg pour la défense de la langue alsacienne.

 

Rijsel / Lille

 À Lille, une centaine de personnes ont défilé pour demander le flamand à l’école, dont Paulo-Serge Lopes (conseiller régional EELV).

 Cf. le blog de Paulo-Serge Lopes.

In-nse / Annecy

À Annecy, enfin, une « chaîne verbale » a réuni pendant plusieurs heures une quarantaine de personnes qui se sont relayées sur un podium pour déclamer des chants et des poèmes en langue savoyarde.

 

Metz, Poitiers, Saint-Quentin, etc.

Des rassemblements ont également eu lieu à Metz, Poitiers et Saint-Quentin (Picardie), ne rassemblant toutefois que quelques dizaines de personnes.

 

 

 

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