Amérindiens du sud de la Guyane : les oubliés de la République

Communiqué de presse

mardi 11 janvier 2011

Deux suicides de plus ce week-end parmi nos compatriotes Amérindiens dans le sud de la Guyane. Un homme de 29 ans alors qu’il était en cellule de dégrisement à la gendarmerie de Camopi et un jeune de 18 ans sur le Haut Maroni à Antecum Pata.
Brigitte Wyngaarde, chef coutumier Lokono à Saint Laurent du Maroni, seule puis avec les Verts-Guyane, a depuis longtemps dénoncé cette situation tragique, ici en Guyane mais aussi au Sénat et à l’Assemblée Nationale en métropole. Quelques personnes de bonne volonté et de rares élus en Guyane ont soutenu cette démarche. En vain, les constats n’ont rien donné de concret en matière de politique de prévention des suicides et le sinistre décompte se poursuit.

Combien faudra t’il encore de suicides, d’enfants intoxiqués au mercure, de victimes de l’insécurité due à l’orpaillage clandestin ou toute autre tragédie sociale pour que l’Etat Français, ses représentants, et les responsables politiques de métropole et de Guyane aient le courage, enfin, de se réunir pour prendre conscience du drame qui se joue au vu et au su de tout le monde, afin de proposer un véritable projet de vie pour nos compatriotes en désespérance ?

Enfin, pour ce qui s’est passé à Camopi, toute la lumière doit être faite sur les circonstances du drame. N’importe où en France, les gendarmes protègent les victimes de l’alcoolisme contre elles-mêmes en cellule de dégrisement en veillant à ôter les lacets, les ceintures ou tout objet potentiellement dangereux. A Camopi, d’après France Guyane, on ne prend pas cette élémentaire précaution, et aujourd’hui un homme de 29 ans a perdu la vie alors qu’il était censé être sous la protection des forces de l’ordre.

Guyane Ecologie – Les Verts présente ses condoléances aux familles et apporte son soutien aux proches des victimes.

Philippe Ménard, Guyane Ecologie – Les Verts

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