Archives de : Manuel Domergue

  1. Les metiers de l’habitat durable – synthèse du colloque

    Synthèse du colloque européen « Les métiers de l’habitat durable » organisé par Karima Delli et Noël Mamère à l’Assemblée Nationale, le 23 mai 2011

    Développer de nouveaux métiers dans le secteur de l’habitat durable peut constituer une réponse pour préserver et créer de nouveaux emplois, lutter contre le changement climatique et recréer du lien social dans les quartiers populaires. Dans le cadre des Etats généraux pour l’emploi et l’écologie, ce colloque a été l’occasion de réfléchir sur ce que sont les nouveaux métiers de l’habitat durable, et d’évaluer le potentiel et les besoins qui existent, notamment en matière de formation ou de transition professionnelle.

     

  2. Karima Delli : Il faut anonymiser les demandes de HLM

    Karima Delli est députée européenne pour le parti Europe Ecologie-Les Verts. Elle défend dans cette interview au journal Pote à Pote la lutte contre la discrimination au logement HLM et notre proposition d’anonymiser les demandes de logement social.

     

    Sur ce sujet, voir aussi la tribune de Karima Delli dans Rue 89 : « Passer le logement social au Kärcher »

     

    Pote à Pote : Pour contrer le phénomène de ghetto, et la ségrégation dans l’attribution de logement sociaux, la Fédération Nationale des Maisons des Potes propose d’anonymiser les demandes de HLM. Que pensez vous de cette proposition?

    K.D. : Nous, les écologistes avons pleinement conscience des discriminations pour l’accès à un logement social. C’est pourquoi nous sommes le seul parti, depuis déjà plusieurs années, à porter comme vous l’idée dans notre programme présidentiel qu’il faut anonymiser les demandes, conformément à un rapport de 2001 du GELD.

    Les organismes HLM sont en effet tiraillés par un conflit d’objectifs, qui les amène à jongler entre leur mission sociale d’accueil des plus démunis, et leurs contraintes de « bonne gestion », autrement dit de rentabilité de leur parc. Ces contraintes les conduisent à recourir à des pratiques qui sont largement orientées par un souci d’évitement des « groupes à risques », parfois au nom même de ladite mixité sociale voire « ethnique » qui est devenue trop souvent un critère implicite dans la politique d’attribution de ces logements. Cela consiste en une gestion fine des attributions où les « groupes à risques » sont définis selon des critères de « classe » (chômeurs, RMIstes, familles monoparentales, etc.), mais aussi ethniques (Maghrébins, Comoriens, Gitans, etc.) et dont la concentration ne doit pas dépasser un « seuil de tolérance ». Ces pratiques sont tout bonnement scandaleuses ! Puisque les pratiques d’attribution sont circonscrites à l’échelle communale, les critères varient  d’attribution étant souvent issue d’un rapport de force entre collectivités et bailleurs sociaux. C’est pourquoi nous plaidons pour une décision à l’échelle de l’intercommunalité pour gagner en cohérence territoriale et en indépendance dans la prise de décision.

    L’anonymisation des demandes n’est donc qu’une partie de la solution. Nous savons tous que les critères et les procédures d’attribution des logements locatifs sociaux manquent cruellement de transparence. Si on la compare au reste de l’Europe, la France, en matière de lisibilité des critères d’accès, fait figure de mouton noir en l’absence de critères légaux de priorité et d’obligation de classement par système de points, ajoutée à la juxtaposition des filières spécifiques d’attribution. C’est pourquoi nous défendons un système de cotation par points comme il en existe dans de nombreux autres pays européens pour classer par ordre de priorité les demandes. Nous appelons également à plus de clarté et à une meilleure coordination entre les différents organismes bénéficiaires de réservations conventionnelles en tenant compte des demandeurs DALO.

    Enfin, vous faites allusion à la mixité sociale dont la définition juridique n’existe pas. La question de la mixité sociale n’est trop souvent posée qu’à l’échelle des quartiers sensibles (il n’y a pas de programmes d’aide à la mobilité pour l’installation de ménages pauvres dans les quartiers riches), et sert d’argument majeur pour refuser l’accès au logement social aux ménages jugés indésirables. Son injonction sous-tend l’idée que les classes moyennes constituent une garantie de la valeur et de l’image du parc social – leur présence est plus rentable pour les bailleurs sociaux – et que les locataires actuels des quartiers d’habitat social sont les responsables de la désaffection du patrimoine immobilier. Je crois qu’il est grand temps que cette question de mixité sociale fasse l’objet d’un débat clair et transparent. En mettant en œuvre un programme colossal qu’est le programme national de rénovation urbaine, qui ne garantit pas cette « mixité » dans les quartiers et qui a réduit le parc de logement social malgré les besoins accrus, on en oublie qu’il faut renforcer les sanctions à l’encontre des communes qui refusent d’appliquer le quota de logements sociaux sur leur territoire en vertu de la loi SRU. Nous, les écologistes, en plus d’une mise au clair des procédures et des critères d’attribution dans le logement social, nous plaidons pour une obligation de construire 25% de logements sociaux par commune de plus de 3500 habitants et 30% en Ile-de- France où le marché est le plus tendu. Parce que le principe de mixité sociale n’est pas celui du « not in my backyard » ! («pas de ça chez moi», ndlr)

     

    Propos recueillis par Julien Vanhée

  3. Habitat participatif : Paris s’engage dans toute la métropole

    Lors du Conseil de Paris des 9, 10 et 11 juillet, la délibération 2012 DLH 126 permettra de ratifier la Charte parisienne pour le développement de l’habitat participatif.

    En concertation avec le milieu associatif, la Ville s’engage à lancer des janvier 2013 des appels à projet. Elle cible son soutien sur la mise à disposition de foncier ou de bâti à réhabiliter (à Paris et en proche banlieue) et sur l’accompagnement des groupes de futurs habitants. Mobilisé de longue date, Le groupe EELVA est intervenu à plusieurs occasions en Conseil de Paris pour encourager l’habitat participatif : d’abord, lors de l’élaboration du PLH qui a intégré un objectif spécifique visant à créer un centre de ressources régional et à lancer des appels à candidatures pour la réalisation de tels projets ; puis lors de la signature par la Ville de la charte du réseau national des collectivités en matière d’habitat participatif.

    Partout en France, des centaines de projets ont déjà été lancés : Le Village Vertical à Vaux en Velin, Le Passage à Grenoble, Le Grand Portail à Nanterre, etc. Ces projets partagés, réintégrant l’habitant au cœur d’une démarche citoyenne, s’inscrivent dans une perspective plus globale de créer un véritable secteur du logement porteur des valeurs de la solidarité et de l’écologie (écoconstruction, économies d’énergies, pratiques de participation…).

    « A Paris et dans la métropole, plusieurs sites sont déjà identifiés pour accueillir des collectifs» se réjouit René Dutrey. « Ils vont promouvoir une autre manière d’habiter, valorisant la non-spéculation, la solidarité, la mixité sociale et générationnelle et le respect de l’environnement ».

    L’habitat participatif peut aussi fluidifier le parcours résidentiel des ménages, en favorisant la sortie du parc social de ceux dépassant les plafonds de ressources mais qui se trouvent bloqués par les niveaux de prix de l’accession.

    « Pour favoriser le développement de l’habitat participatif, il sera aussi nécessaire de proposer un cadre législatif et réglementaire adapté » souligne enfin l’élu du 14e arrondissement, « pour définir un véritable statut juridique de la coopérative d’habitant ». Les députés écologistes ont déjà déposé une proposition de loi dans ce sens, consacrée au « tiers secteur de l’habitat » lors de la mandature précédente.

    A lire ici : la charte parisienne pour le développement de l’habitat participatif

  4. Quelle offre de logement en France? par Emmanuelle Cosse

    Rencontres Avenir et Habitat – Horizon 2020

    Dîner débat 21 mars 2012

    Interventions d’Emmanuelle Cosse, Vice-présidente du Conseil Régional IDF chargée du logement :

     

  5. Logement : pour un acte III de la décentralisation, par Patrice Lanco

    Retrouvez ci-dessous un article de patrice Lanco, inspecteur général de l’équipement honoraire et membre de la commission Logement d’EELV, consacré à la gouvernance dans le logement. Cet article a été publié par l’excellente revue en ligne Métropolitiques. (suite…)

  6. Les discours de Cécile Duflot, ministre du Logement

    Discours de Cécile Duflot, ministre du Logement et de l’égalité des territoires pour la clôture des 8èmes rencontres nationales des SCOT

    pour la clôture des 8èmes rencontres nationales des SCOT
    29 juin 2012 à Nantes

    Télécharger le discours de la ministre – ( PDF – 104.7 ko )

  7. Karima Delli : Le FEDER pour l’efficacité énergétique des logements

    Le 9 décembre 2010, l’Intergroupe Urban Logement du Parlement européen, à l’initiative de Karima Delli, a organisé une conférence sur l’utilisation du FEDER pour soutenir l’efficacité énergétique des logements sociaux. Les association régionales Hlm ont été auditionnées pour témoigner de l’expérience française.

     

  8. Dossier : Enrayer les ventes à la découpe

    Les villes se transforment en Monopoly géants où les spéculateurs jouent avec nos logements, aux prix de l’exclusion de milliers de familles.

    Les écologistes s’associent à la lutte des locataires victimes de vente à la découpe : le logement n’est pas une marchandise, c’est un bien essentiel à chacun pour pouvoir construire sa vie. A ce titre, il devrait être extrait de la simple logique du marché. (suite…)

  9. Dossier : Encadrer les loyers

    « Dis-moi combien tu gagnes, je te dirai où tu peux habiter ! ». Pour lutter contre ce nouvel adage de la spéculation immobilière, les écologistes ont rendu des propositions concrètes visant à encadrer les loyers. (suite…)

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