Il faut absolument un ministre de la formation professionnelle

Jean-Philippe Magnen (Pays-de-la-Loire), Philippe Meirieu (Rhône-Alpes) et Yanic Soubien (Basse-Normandie)

« Il faut absolument un ministre de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
Il le faut car il y a là un enjeu économique et social de première importance dans la période de crise que nous traversons », déclarent dans un communiqué commun, lundi 25 mars 2013, les trois vice-présidents de région en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage (EELV), Jean-Philippe Magnen (Pays-de-la-Loire), Philippe Meirieu (Rhône-Alpes) et Yanic Soubien (Basse-Normandie). Depuis la démission de Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, et le remaniement ministériel du 19 mars 2013, « la formation professionnelle et l’apprentissage n’ont plus de ministre », regrettent les auteurs (AEF n°180364 <http://www.aef.info/public/fr/abonne/depeche/depeche_detail.php?id=180364> ). Thierry Repentin, ancien ministre délégué à la Formation professionnelle et à l’Apprentissage a en effet été nommé au poste de ministre délégué en charge des Affaires européennes, en remplacement de Bernard Cazeneuve, nommé ministre délégué chargé du Budget.

Selon l’entourage de Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, Thierry Repentin ne devrait pas être remplacé, la compétence formation professionnelle et apprentissage étant dorénavant directement assurée par le ministre de tutelle (AEF n°180429 <http://www.aef.info/public/fr/abonne/depeche/depeche_detail.php?id=180429> ).

« On peut comprendre le souci du gouvernement de ne pas précipiter une nomination de circonstance sur un secteur aussi essentiel, mais il est évident que la vacance actuelle du ministère en charge de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage ne peut pas durer », estiment néanmoins les auteurs, qui en appellent au président de la République François Hollande : « Lui même a souligné l’urgence de la réforme de la formation professionnelle, le 4 mars 2013 » et « annoncé qu’un projet de loi était en préparation et serait prêt d’ici à la fin de l’année. Il est difficile d’imaginer que l’élaboration d’un texte ambitieux soit possible sans l’autorité d’un ministre spécialement dédié à cette mission », affirment-ils.

ENJEUX DE LA FORMATION

Les trois vice-présidents de région écologistes soulignent également « l’importance », qu’a, à leurs yeux, la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage engagée par le gouvernement. Il s’agit de « faire du droit à la formation tout au long de la vie une réalité pour toutes et tous », et « d’accompagner la mise en place de SPRF garantissant de véritables mises en cohérence territoriale », expliquent-ils. En outre, la réforme doit permettre de « construire une réponse qualitative et durable aux problématiques de qualification et de formation, qui empêchent l’accès à l’emploi de nombreuses personnes, en particulier parmi les plus jeunes et les plus défavorisés, dans notre pays » et « de mettre en place une clarification indispensable pour que l’accès à la formation professionnelle ne soit plus perçue comme un parcours du combattant ».

L’apprentissage doit devenir « une véritable filière de formation au service de la promotion sociale et professionnelle comme des secteurs en tension de notre économie ». Il s’agit également « d’accompagner, par un effort de formation et d’innovation formative sans précédent, la nécessaire transition écologique de notre économie ». Enfin, cette réforme doit « donner un signe fort de confiance du gouvernement de la France dans la principale richesse de notre pays : les hommes et les femmes qui, par la formation tout au long de la vie, peuvent répondre aux enjeux d’aujourd’hui ».

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