JDE 2013: Retour de l’atelier Droit au plaisir pour tous du Jeudi 22 août 2013

Journées d’été nationales d’Europe Ecologie Les Verts

Commission Handicap, écologie et citoyenneté

Le 14/10/2013

Retour de l’atelier Droit au plaisir pour tous : Jeudi 22 août 2013

atelier droit au plaisir pour tous #5

Rappel de la présentation de l’atelier :

La question que relève l’atelier est bien entendu plus large, que la simple question du plaisir, mais de la vie affective et sexuelle des personnes handicapées, dans toutes ses dimensions, que ce soit de la vie affective et/ou sociale, à la sexualité, qu’il nous faut peut-être pas seulement tolérer, mais peut-être aussi l’encourager, la favoriser.

Quel est vraiment le contexte, quels mesures d’éducation, de sensibilisation aux handicaps devons nous mettre en place ?

Quelles contraintes morales, juridiques, éthiques ?

Quelles propositions faire dans le contexte actuel ?

A l’assistance sexuelle, une des réponses à un certain type de personnes handicapées, se pose aussi la question de la formation de ces assistant-e-s sexuel-le-s ?

Autant de choses à mettre en débat, après certains principes posés, que nous pouvons déjà partager.

Nous n’avons pu obtenir les deux ateliers demandés à l’origine, ce qui nous auraient permis de traiter aussi de la situation des personnes en institutions, ce que nous ferons plus tard, lors d’une réunion que nous espérons pouvoir organiser à Paris, avec le soutien financier de nos parlementaires, avant la fin de l’année.

Nous allons pour optimiser le temps et essayer de ne laisser aucun sujet à l’écart, découper cet atelier en trois temps :

1- échanges sur la vie affective et soicale, l’isolement, que faire ?

2- pourquoi en arrive t’on à parler de la vie sexuelle (arrivée dans le handicap, situation des couples)…

3- pourquoi en arrive t-on à devoir parler d’accompagnement sexuel, que proposer ?

Une trentaine de personnes autour des animateurs de cet atelier, Magali DEVAL pour la commission Séniors et la commission LGBT et David MARAIS pour la commission Handicap.

Une heure trente pour parler du droit à la vie affective et sexuelle des personnes handicapées, c’est un peu court en somme…

Mais il s’agit bien d’amorcer le travail au sein de notre parti avec nos parlementaires -merci à Barbara POMPILI et Véronique MASSONNEAU de leur présence et relais futur- avec les commissions droit des femmes (ou féministe?), Séniors et LGBT représentées également.

L’objectif étant de travailler (inter-commission, avec nos parlementaires) au travers de réunions dont le contour reste à définir, pour la présentation d’une motion en conseil fédéral et aboutir à une position d’EELV.

Une autre réunion sera consacrée aux personnes vivants en institutions, associant aussi là les commissions « Séniors, vieillesse et solidarités », « LGBT », « Féministe » et « Justice ».

Une réunion de travail pour faire la synthèse de nos travaux sur ces questions, pourrait amener le groupe à proposer une réunion publique ou un colloque, ce sera à voir avec nos parlementaires, qui peuvent eux, supporter ce genre d’organisation d’un point de vue logistique et financier.

Le calendrier est à construire, mais prenons le temps d’échanger et de débattre.

Car il faut ouvrir ce débat!

Il a été amputé par l’avis négatif du Comité National Consultatif d’Ethique sur l’assistance sexuelle mais doit pourtant avoir lieu avec les personnes concernées, les associations et les pouvoirs publics. Il ne saurait être question de limiter la vie affective et sexuelle, à la seule mise en place de l’assistance sexuelle mais bien de promouvoir des échanges sur l’accompagnement à la vie affective et sexuelle comme véritable enjeu de société.

Quelques retours des échanges

la nécessaire visibilité des personnes handicapées au quotidien

Il est nécessaire aussi en matière de politique de la ville, avec la loi de 2005, de réfléchir à mettre en lien les personnes, donc de rendre les lieux de rencontres quotidiens (commerces, lieux publics, espaces culturels et de loisirs) accessibles, de prévoir les chaines de déplacements (et des horaires de transports compatibles avec une vie sociale en dehors des heures de bureau…), car aujourd’hui, où peuvent-elles se rencontrer ?

D’où la nécessaire politique incisive d’inclusion, qui demande actions de prévention, sensibilisation et information. Il est rappelé ici que l’inaccessibilité de lieux publics est le premier facteur d’exclusion des personnes en situation de handicap.

Les outils politiques de nos élu-e-s permettent aussi d’influencer certaines initiatives plus que d’autres, la conditionnalité de certaines aides, voire leur bonification, a été employé par le CR d’IDF pour l’accessibilité et la formation des acteurs des centres de soins, c’est un exemple qui peut servir à faire mûrir de bonnes pratiques.

Ne pas oublier ce qui accompagne la vie affective et sexuelle : la découverte de son corps, l’éducation sexuelle, la contraception, la maternité etc.

La question a été posée de savoir si le planning familiale avait déjà jouer un rôle auprès des personnes handicapées sur les questions de sexualité.

Les lieux de soins adaptés : centres de santé et mise en place d’un référent handicap dans chaque hôpital, et notamment aux urgences. Ce référent serait appelé à chaque arrivé d’un patient handicapé, et serait en mesure (via une formation in-situ dans un centre de rééducation fonctionnelle et de réadaptation) de transmettre à l’équipe médical, les informations et recommandations de bases pour le soins, les manipulations et autres informations nécessaires.

Dépasser l’image de la personne handicapée, ado pré-pubère, sans sexualité ou asexuée… les personnes handicapées ne sont pas des anges…

Aller au-delà de l’objet de soins : comment se réapproprier son corps?

Les professionnels de santé ne sont pas tous apte à parler de sexualité, ils doivent recevoir une formation, pour être au moins en mesure d’informer les personnes sur les questions de sexualité, au delà de la parole ou de l’acte médical.

Le droit à une chambre d’intimité dans les établissements, ou encore la fin de la « budgétisation » de sa sexualité, imposée par le remboursement de la Sécurité sociale limité à 4 comprimés par mois (à 50 euro les quatre) par exemple.

Erratum de David Marais : après vérification de ce que j’ai dis en atelier, ces médicaments ne sont pas du tout remboursés par l’assurance maladie, pas quatre comme dit, mais bien zéro, en bref la situation est encore plus grave ou injuste. A titre indicatif, l’AAH est passée à 790 euro au 1er septembre.

Et quelle assistance sexuelle mettre en place?.. et comment la mettre en place?…

La commission Handicap, écologie et citoyenneté souhaite continuer le travail engagé sur ce sujet ô combien important pour notre projet de société, avec les autres commissions concernées, en créant dès à présent un groupe de travail, merci de vous y inscrire auprès de david-marais@orange.fr ; vous y êtes les bienvenus!

 

 

 

 

 

 

 

 

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