Documentaire « Je marcherai jusqu’à la mer »

Je marcherai jusqu’à la mer

Genre : Société
Durée : 52 min
Origine : Français
Réalisateur : Stéphanie Pillonca-Kerven

SYNOPSIS DE JE MARCHERAI JUSQU’À LA MER

Après une chute à l’âge de 18 ans, les médecins la disaient condamnée à l’état végétatif. Mais Alex en a décidé autrement. Après neuf mois de coma et deux années enfermée dans un «locked-in syndrome», la jeune femme en sort miraculeusement, mais reste muette pendant cinq ans. Petit à petit, alors que les médecins se montrent pessimistes sur ses chances d’évolution, Alex regagne l’usage de ses membres, puis la parole. Voilà maintenant 17 ans qu’elle se bat chaque jour contre son corps. Grâce aux séances de rééducation, elle a pu regagner un peu d’autonomie. Malgré son handicap, la jeune femme souhaite mener une existence sans limites.

LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 30/03/2013

2T

A 18 ans, âge où l’on dévore sa liberté, Alex s’est retrouvée enfermée. Prisonnière de son propre corps à la suite d’un accident, une chute dans l’escalier de la maison familiale, qui l’a plongée dans le coma. Les médecins jugeaient son cas « irrécupérable ». Pourtant, dix-sept ans après, la jeune femme que l’on découvre dans ce beau film-portrait semble dotée d’une vitalité inextinguible. Toujours handicapée mais bien décidée à reconquérir, geste après geste, tout ce dont elle a été privée. La réalisatrice la saisit dans son quotidien le plus ordinaire, le plus intime, montrant une fille soucieuse de sa féminité et prête à livrer bataille pour parvenir à arracher une bandelette de cire sur son mollet.

La reprise du pouvoir sur son corps est une lutte de chaque instant dans laquelle Alex paraît ne rien vouloir lâcher. Reconquête des cinq sens, mais aussi de la sensualité : sans tabou, elle évoque le sexe, qui fait travailler les muscles mieux qu’une séance de kiné, et le plaisir qui « donne des ailes ». Alex se met à nu au sens propre, prenant la pose pour des photos sensuelles qui effacent son handicap. Une fonceuse en quête de sensations fortes lors d’un saut en parachute ou d’une course en fauteuil, qui veut repousser toujours plus les murs et ses limites. Et dont l’énergie rebelle touche et sidère. « J’aurai toute la mort pour me reposer », dit-elle. — Virginie Félix

Virginie Félix

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