Faire barrage au Front National

Communiqué à la presse du 26 septembre 1996

Une délégation verte composée de Dominique Voynet, Jean-Luc Bennahmias et Guy Konopnicki (1) a participé ce matin à la réunion invitée par le Parti Radical Socialiste pour élaborer une réponse collective au Front National.

Cette brève rencontre entre les forces de la gauche et Les Verts n’est que le début d’une mobilisation contre l’extrême-droite. Les Verts se félicitent qu’elle ait permis de créer un comité national de vigilance ouvert à d’autres forces politiques, syndicales et associatives.

Les forces présentes, PRS / PS / MDC / PC / VERTS ont adopté la déclaration commune suivante :

 » Depuis de nombreuses années, l’extrême droite distille dans notre pays un discours raciste et xénophobe qui par un effet de banalisation tente de se répandre au sein de la population, avivant les tensions sociales, créant les sentiments de haine poussant à la violence.
La lutte contre le racisme, la xénophobie et l’extrême droite constitue avant tout un combat politique.
Il s’agit donc d’une priorité pour les formations de gauche et les écologistes.
Le premier moyen de lutter contre l’extrême droite est d’assécher le terreau dans lequel elle prospère. Il est de réduire le chômage avec tout ce qu’il entraîne de misère sociale et de sentiment d’abandon.
Il faut aussi se mobiliser partout et en toutes circonstances pour défendre les valeurs de la République.
Il est enfin nécessaire de tirer les leçons du passé.
Les signataires décident de constituer un comité national de vigilance contre l’extrême droite, auquel ils proposeront à d’autres forces politiques, syndicales et associatives de se joindre.
Ce dernier sera chargé de conduire tout type d’action de nature à faire régresser le racisme et la xénophobie. »

Les Verts

1.- Conseiller Régional Vert d’Ile-de-France et auteur de « Les filières noires »

P.S. : suite à une information parue ce matin dans la presse, Les Verts tiennent à préciser que, n’étant pas la puissance invitante, ils ne sont évidemment pour rien dans le fait que Noël Mamère (CES), avec lequel Les Verts ont engagé un rapprochement structurel, n’ait pas été invité à cette réunion.

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