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Marineland d’Antibes : un drame pour les animaux

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après les très violentes intempéries qui ont causé une catastrophe naturelle sans précédent dans les Alpes-Maritimes, l’heure est à l’aide aux victimes et au bilan. 17 morts, des blessés, des sinistrés par centaines et de nombreux dégâts matériels sont à déplorer dans cet événement tragique.

Mais ce drame a aussi eu des conséquences dramatiques sur les animaux, en particulier ceux du complexe touristique hautement controversé, le Marineland d’Antibes. Le parc, qui jouit du triste titre de « plus grand parc aquatique d’Europe », a vu 90% de ses installations inondées, son réseau électrique en panne, son système d’évacuation d’eau hors service.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, la Direction du parc n’a toujours pas chiffré le bilan de ses pertes animales. Son directeur, Bernard Giampaolo, avoue à mots couverts que le parc a subi de la « casse animale » mais que « dans l’ensemble, les animaux vont bien ».

Une version peu crédible destinée à rassurer le grand public, mais bien loin de la réalité. Ainsi, ce même directeur a avoué sur BFM TV que les animaux de la ferme du Marineland n’ont pu être sauvés. Il s’agit de nombreux moutons, chèvres, ânes, poneys, chevaux, vaches poules et canards. Des pensionnaires avec peu de valeur économique pour le Parc, contrairement aux prestigieux orques, dauphins, otaries, requins et tortues marines…

Mais les petits bijoux du Parc, ces dizaines de mammifères marins et de poissons, évoluent actuellement dans la boue au lieu de l’eau salée, dans des températures bien plus basses que celles de leurs milieux naturels, du fait de la coupure d’électricité et avec une oxygénation et une filtration de leurs bassins inexistante. On ne peut qu’être pessimiste sur la survie de bon nombre d’entre eux si leurs conditions de vie ne sont pas rétablies au plus vite.

Le directeur l’annonce lui-même, trois tortues marines manquent à l’appel. Les associations de protection des animaux à pied d’œuvre sur le terrain parlent d’une raie retrouvée morte sur le parking. Les journalistes l’avouent : ils n’ont pas accès aux bassins des orques et des dauphins, seulement filmés par l’hélicoptère de TF1. Les pompiers sur place témoignent du stress des otaries, livrées à elles-mêmes dans le parc pendant des heures dans la boue. Quant aux deux ours polaires du Parc et les manchots, c’est silence sur leur sort.

Nous espérons que la direction fera le nécessaire pour que les journalistes aient accès à la totalité du site afin  d’effectuer leur travail en toute transparence

Plus que jamais face à une telle catastrophe, la question de la captivité animale se pose. Enfermer des animaux marins et sauvages, qui dans leur milieu naturel parcourent des dizaines de kilomètres par jour, dans des bassins chlorés de dix mètres de profondeur ne leur a laissé aucune chance de se mettre à l’abri. Les pertes animales à déplorer, qui seront nombreuses et bientôt chiffrées, que la direction du Marineland le veuille ou non, sont l’unique responsabilité de l’homme.

Dans 15 jours, le Marineland d’Antibes rouvrira, selon son directeur. Le parc devra sûrement d’ici là se fournir de nouveau en animaux sauvages, au large de la Baie de Taiji par exemple, nourrissant le business macabre de la capture de cétacés.

Pour la Commission condition animale d’EELV, cette catastrophe et ses conséquences sur ce parc animalier que tous les défenseurs des animaux dénoncent depuis des années, doit servir d’électrochoc aux autorités françaises.

Il est grand temps de fermer définitivement le Marineland d’Antibes, qui a montré ici ses limites. Ses prisonniers, en plus de vivre dans d’intolérables conditions de captivité toute leur vie, ont été abandonnés à leur triste sort et condamnés par une Direction plus préoccupée par ses pertes financières que par le bien-être ou même la survie des animaux dont elle a la responsabilité.

Une pétition est en ligne pour réclamer la fermeture définitive de ce parc, et nous nous associons à cette démarche :

pétition pour la fermeture définitive du marineland d'Antibes

Après seulement quelques heures, elle a déjà récolté 10 000 signatures. Preuve s’il en est de la prise de conscience de nos concitoyens concernant la barbarie que représente ce type de structures.

L'équipe EELV Commission condition animale