Accueil Actus Demandons le remplacement de l’utilisation des animaux dans l’enseignement supérieur par des méthodes substitutives qui respectent le vivant !

Demandons le remplacement de l’utilisation des animaux dans l’enseignement supérieur par des méthodes substitutives qui respectent le vivant !

Demandons le remplacement de l’utilisation des animaux dans l’enseignement supérieur par des méthodes substitutives qui respectent le vivant !

On ne peut être que révolté(e)s à la lecture de la description des actes de cruauté perpétrés par des étudiants de l’Université de Reims – à l’initiative d’une enseignante de biologie cellulaire et de physiologie de cette université – dans le cadre de travaux pratiques. Cette enseignante a demandé à des étudiants en licence de SVT, n’ayant suivi aucune formation préalable, d’effectuer des actes d’anesthésie et de chirurgie sur des lapins vivants ainsi que des mises à mort de rats - préalablement soumis à des traumatismes violents – par dislocation cérébrale.

Comment de telles pratiques ont-elles pu recevoir un avis favorable du comité d’éthique auquel est rattachée l’Université de Reims ? Puis l’autorisation des services du Ministère de l’Agriculture ? Alors même que l’organisation de ces travaux pratiques contrevient gravement à la législation et que par conséquent les procédures expérimentales qui ont été mises en œuvre sont illicites. Elles contreviennent à l’article R214-105 du code rural :

  • par le fait que les étudiants de cette filière ne se préparaient pas spécifiquement à des métiers qui comportent des expériences sur les animaux (licence SVT).
  • par le fait que ces expérimentations ne présentaient aucun caractère de nécessité et qu’elles auraient pu facilement être remplacées par d’autres approches (vidéos, modèles en 3D, travail sur cultures cellulaires, etc.),
  • par le fait enfin qu’aucune attention n’ait été portée par l’enseignante (personne détenant l’autorité) pour que soit réduite la souffrance et l’angoisse des animaux utilisés (traumatismes sur des animaux non anesthésies, anesthésies non vérifiées avec réveil en cours d’intervention…).

Elles contreviennent également à l’article R214-114 du code rural et à l’article 7 du décret du 1er/°2/2013 par le fait que les étudiants qui ont pratiqués ces actes n’avaient aucune qualification pour le faire et notamment aucune formation en chirurgie expérimentale.
Cette situation révèle d’une part le peu de fiabilité de l’évaluation des projets impliquant l’utilisation d’animaux à des fins expérimentales par les comités d’éthiques (article 214-117 à 123 du code rural) et d’autre part l’incapacité pour les établissements utilisateurs d’animaux de vérifier le respect de la législation par leurs personnels.
On peut imaginer que ce cas – révélé grâce au courage d’une étudiante - n’est malheureusement pas unique.
Les procédures expérimentales sur animaux n’ont aucune justification pédagogique, elles ne peuvent que contribuer à une perte de sensibilité et d’empathie de la part des jeunes qui s’accoutument à la souffrance d’êtres sensibles. Il existe d’autres approches qui respectent le vivant, plus modernes, plus performantes.
Pour des raisons tant scientifiques qu’éthiques, il est temps que les pouvoirs publics - et particulièrement le secrétariat d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche - se saisissent de cette question et accompagnent concrètement la transition des établissements supérieurs vers des méthodes expérimentales sans utilisation d’animaux vivants.

 

La commission EELV condition animale.