Les 11 et 12 mai a lieu à Alès un grand rassemblement pour l’abolition de la corrida. Europe Écologie-les Verts, depuis toujours opposé à la corrida, apporte son entier soutien à cette mobilisation. C’est le sens du message enregistré par son secrétaire national, Pascal Durand et lu à cette occasion.

La loi sanctionne les actes de cruauté et sévices graves commis sur des animaux, par l’article 521-1 du Code Pénal, qui précise toutefois que ces dispositions « ne sont pas applicables aux courses de taureaux lorsque une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. ». La corrida est ainsi un acte de cruauté dans les 2/3 du territoire français. Le Conseil Constitutionnel a quant à lui considéré, le 21 septembre 2012, que le dit article 521-1 était conforme à la Constitution, Il s’agit là d’une exception juridique totalement aberrante, rompant avec le principe de l’égalité territoriale devant la loi et à contre-courant des mesures mises en place en Europe du Sud depuis quelques années.

EELV demande l’abrogation de cette exception et le retour au droit commun.

De même, depuis 2011, la tauromachie est inscrite par le ministère de la culture sur la liste des biens du patrimoine culturel immatériel de la France. Comment une telle activité,punie de peines allant jusqu’à la prison par le Code Pénal,pourrait-elle faire partie du patrimoine français ?

EELV s’en indigne et demande sans délai le retrait de la tauromachie de cette liste.

La corrida se maintient aussi grâce aux aides publiques. Que celles-ci soient supprimées et les corridas n’ont plus lieu : c’est le cas en Espagne où les corridas ont diminué de moitié, dans certaines villes du sud de la France où elles n’ont pas été reconduites. EELV considère que l’argent des collectivités n’a pas à maintenir ainsi sous perfusion une pratique aussi cruelle ;qui plus est, en ces temps difficiles de restrictions générales dans des domaines autrement essentiels.

Pour EELV, la corrida, intolérable mise en spectacle de la souffrance animale et complaisante flatterie des bas instincts de l’homme, doit être abolie.

Jean-Philippe Magnen, Elise Lowy, porte-parole