Pour une autre recherche agronomique
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Pour une autre recherche agronomique, accompagner les innovations paysannes pour un développement agricole durable

L’agriculture « productiviste » promue par l’INRA, les instituts techniques et de trop nombreuses institutions de recherche et développement s’est révélée être destructrice et excluante :

- D’une part, la recherche incessante de compétitivité est allée de pair avec une intensification et une spécialisation exagérées des systèmes de production agricole. Les énormes investissements ont conduit à des orientations exclusives pour plus de rentabilité et à la pratique d’itinéraires techniques standards à grande échelle dans des conditions de plus en plus homogènes. Ceci a contribué à la disparition progressive des systèmes fondés sur la polyculture-élevage, et un « divorce » croissant entre les cycles du carbone et de l’azote (diminution des taux d’humus dans les sols, pollution des nappes par les nitrates), et à un usage systématique des pesticides chimiques.

- D’autre part, nombreux ont été les agriculteurs qui n’ont guère pu réunir les moyens qui étaient nécessaires pour investir sans cesse d’avantage et « rester dans la course » à la compétitivité. D’où le départ précipité de nombreux paysans vers les villes et la « désertification » préjudiciable de régions entières dont le seul tort est d’être moins favorables que les autres à la mise en œuvre des nouvelles techniques standards.

Si la responsabilité des conséquences de cette agriculture productiviste ne revient pas à la seule recherche agronomique, il convient de s’interroger sur le fait de savoir si les chercheurs ne sont finalement pas de fait « complices » d’une telle évolution lorsqu’ils conçoivent ou mettent en œuvre leurs travaux de recherche.

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