Limiter l’émission de gaz à effet de serre par l’activité agricole
L’agriculture est actuellement l’une des activités économiques contribuant le plus à l’effet de serre (jusqu’à 26 % selon certains calculs ). Cet état de fait est dû pour l’essentiel à trois raisons :
le mécanisme de digestion des animaux, qui conduit à dégager d’importantes quantités de méthane ;
l’usage d’engrais chimiques, qui dégagent d’importantes quantités d’oxyde d’azote lors de leur épandage et de leur dégradation dans les sols (sans compter l’énergie nécessaire à leur fabrication) ainsi que l’usage des pesticides qui représentent environ la moitié des GES de l’agriculture, en tout 12 % du total des GES (Réseau Action Climat) ;
le transport des « intrants » (engrais, pesticides, aliments pour animaux) et des produits agricoles, sur de très grandes distances. Pour réduire l’effet de l’agriculture sur le climat, il est donc indispensable d’agir à différents niveaux.
Rationaliser l’élevage en France
La part accordée aux produits carnés dans notre régime alimentaire est disproportionnée (une alimentation équilibrée ne nécessite de la viande qu’une à deux fois par semaine) et la majorité des protéines végétales produites sont consacrées à l’alimentation du bétail. Par ailleurs, la prépondérance de l’élevage dans certaines régions françaises est incohérente sur le plan économique comme sur le plan agronomique. Il est donc parfaitement possible de réduire la place de l’élevage dans l’organisation agricole française tout en dispersant cette activité sur le territoire.
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