L’abeille, le plus emblématique des insectes, connait un déclin sans précédent depuis 15 ans. L’intensification de l’agriculture et l’utilisation massive de pesticides sont de plus en plus mises en cause dans ces mortalités. La préservation des pollinisateurs représente pourtant un enjeu majeur : en participant directement à la production de 84% des espèces cultivées en Europe, ils jouent un rôle essentiel pour l’agriculture et la biodiversité.
Alternant paroles de scientifiques et témoignages de producteurs, ce colloque a fait consensus sur la nécessaire évolution des pratiques agricoles et la mise en œuvre de modèles alternatifs. Pour Joël Labbé, à quelques semaines de la deuxième lecture de la loi d’avenir agricole, ce colloque était l’occasion d’affirmer une volonté politique forte en faveur de la transition agroécologique.
En ce sens, les deux parlementaires, ambassadeurs du Comité de soutien des élus à l’abeille et à l’apiculture, ont présenté en conclusion du colloque une initiative parlementaire visant à la protection des pollinisateurs : le dépôt prochain d’un projet de résolution invitant le gouvernement Français à agir auprès de l’Union Européenne pour une interdiction totale des néonicotinoïdes, ces pesticides neurotoxiques principalement incriminés dans le déclin des pollinisateurs. A ce jour, cette proposition a déjà récolté la signature de 40 députés et sénateurs, provenant de différents partis.