Communiqué EELV71 du 3 juin 2013
Découvrant l’avancée dans le vignoble de Saône et Loire de la flavescence dorée, le Préfet de Saône-et-Loire ordonne par arrêté à tous les propriétaires de vignes du département d’effectuer trois traitements insecticides contre la cicadelle, vecteur de la maladie. Les expériences menées dans d’autres régions montrent que cette maladie ne s’éradique pas sur le court terme et que traiter des zones saines est inutile. La solution du préfet apparaît donc surdimensionnée.
Outre la destruction du terroir (sols, environnement, insectes auxiliaires…), l’utilisation massive des traitements chimiques pose un problème de santé publique en exposant les populations, vignerons et riverains, à des pesticides qui concentrent plusieurs perturbateurs endocriniens. Quelles en seront les conséquences à long terme sur notre environnement et notre santé ?
Comment peut-on engager de telles mesures sans information publique auprès des citoyens et sans qu’aucun dialogue n’ait été établi avec la profession? Les viticulteurs sont de plus en plus nombreux à refuser les traitements chimiques pour se tourner vers des pratiques soucieuses de l’environnement. Ces épandages massifs remettent en cause tous les efforts réalisés ces dernières années.
Les élus EELV ont sollicité une entrevue avec Le Préfet. Ils demanderont entre autre l’interdiction des épandages aériens et la mise en place de mesure de protection des riverains, en particulier des enfants.
Il est urgent que les autorités publiques, dont la responsabilité est de veiller à l’intérêt général envisage une nouvelle gouvernance des questions environnementales. Elle doit être basée sur la mutualisation et l’échange des compétences en amont des prises de décision et intégrer le principe de précaution et de protection de l’humain et de son environnement.
Marie-Claude Colin, porte-parole