Écologistes, nous dénonçons depuis longtemps le système de restitution qui permet de subventionner les exportations de l’agriculture européenne. Depuis ses origines, le groupe Doux a ainsi fonctionné sous perfusion d’aides publiques en engrangeant plus d’un milliard d’euros de l’Europe ces quinze dernières années. Les dégâts sont considérables : dans les pays du Sud, où le poulet européen concurrence celui des agriculteurs locaux, mais aussi en Bretagne où le groupe Doux a pu creuser ses dettes tout en étant maintenu en respiration artificielle par la puissance publique. Résultat : 3 400 salariés et 700 éleveurs sont sur le carreau.
Cet échec retentissant devrait être l’occasion d’engager l’évolution de la filière avicole en tirant les conséquences de cette crise. La filière volaille doit aujourd’hui se tourner vers le marché intérieur, se relocaliser et s’engager vers des productions à forte valeur ajoutée.
Nous sommes heureux de constater que certains élu-e-s ouvrent aujourd’hui les yeux et nous tenons à saluer le « langage de vérité » de M. Andro, Vice-Président de Quimper Communauté.
Nous nous joignons à lui pour rappeler notre volonté que soit trouvé un nouveau repreneur pour le groupe Doux, car, dans cette affaire, on ne saurait faire du neuf avec du vieux.
René Louail, Yannik Bigouin et Anne-Marie Boudou conseillers régionaux EELV en Bretagne