Montpellier, le 29 mars 2012
Mesdames et Messieurs,
Je veux tout d’abord vous remercier pour votre invitation. Je suis sincèrement heureuse d’être avec vous aujourd’hui pour m’exprimer sur ma vision de l’agriculture.
Je veux vous parler en tout sincérité : j’en ai assez des caricatures, des postures. Il est de bon ton chez certains candidats, quand ils parlent au monde agricole, de fustiger les écologistes. De faire d’eux les boucs émissaires des difficultés du monde agricole. Chez certains candidats mais aussi, je dois le dire, chez certains agriculteurs. Mais je sais que dans l’isoloir, beaucoup de paysans utilisent à l’occasion le bulletin de vote écologiste. La caricature, je dois aussi le dire, fonctionne malheureusement dans l’autre sens. Il peut être de bon ton, dans le mouvement écologiste, d’assimiler agriculteurs et pollueurs. Mais là aussi, je sais que cela est derrière nous, notamment avec l’arrivée dans notre mouvement de nombreux paysans, à l’image de mon conseiller agriculture, René Louail, ou évidemment à l’image de José Bové.
Je souhaite que nous sortions des postures, que nous quittions un court instant le cirque politico-médiatique, pour analyser sereinement nos divergences et nos convergences. C’est pour cela que je suis venue ici : pour vous parler vrai, pour pointer nos divergences, pour montrer nos convergences.
(lire l’intégralité du discours ici)
Mesdames et Messieurs,
J’espère que pendant ces quelques minutes que vous m’avez accordées, j’aurai pu tordre le coup à certains préjugés. Les écologistes ne sont pas les ennemis de l’agriculture. Ils portent une vision différente du modèle agricole souhaitable. Une vision qui devient réalité, chaque jour un peu plus, grâce aux pionniers parmi vous.